Une Dernière Vie

42.

Quelques jours sont passés depuis la mort de Issa mais l'impression que le palais est vide est réel. Sultana Hind n'est plus sortit avec ses enfants et Anastasia reste avec elle.

Le Sultan m'a autorisé à chercher dans les archives. Il y a des feuilles de plusieurs hommes. Que ce soit les vizirs, les gardes ou même les habitants. Je les classe par origine, dans mes souvenirs, mon père était égyptien et libanais.

Il est né dans une famille musulmane donc il n'est pas reconvertit. Il est partie en Syrie, rejoindre Daesh, à ses quatorze ans. J'espère qu'avec ce peu d'information que j'ai, je le retrouverai.

Alors que je cherchais, un des serviteurs du Sultan m'appelle. Le Sultan m'attend au Divan. Je hoche la tête et monte le retrouver. Je m'incline face à lui puis je me mets sur le côté. Un autre homme est face à moi.

- Alors Nahîl, tu as su trouver quelque chose ? Me demande-t-il.

- Pas encore mon Sultan, j'ai trié les noms par les informations que j'ai. Lui répondis-je.

- Je te présente Ibrahim ibn AbdAllah, c'est le gouveneur de la Perse et d'Irak. Me dit-il, j'ai trouvé judicieux de l'appeler pour t'aider.

Je le remercie puis il m'autorise à partir continuer mes recherches, cette fois, suivis par Ibrahim.

- Tu cherches qui, au juste ? Me demande-t-il.

- Mon père. Lui dis-je.

Il hoche la tête puis je prends la moitié de la pile des feuilles et lui, l'autre moitié. Les heures passent et je ne trouve toujours rien. Ça fait des jours que je suis ici, je commence à désespérer quand je vois une feuille perdue sur le côté.

Je la lis et je souris quand je trouve enfin ce dont je cherchais. Mon père. Je lève mon regard vers Ibrahim sans bouger. Il remarque et me demande si je vais bien.

- J'ai trouvé. Je l'ai enfin trouvé ! Dis-je en riant.

Je ris à ne plus en finir. Je n'y crois pas ! Je ris et en même temps, je pleure de joie.

- Je vais le dire au Sultan ! Criais-je.

Je sors de cette salle rapidement et cours vers celle du Sultan. Je m'avance devant lui et m'incline.

- Mon Sultan ! J'ai enfin trouvé... dis-je en souriant.

Je lui tends la feuille. Il la lit. Il lève son regard vers moi, l'air surpris. Surpris d'avoir su qui est mon père.

ESMAHAN

Je tourne en rond, attendant ma servante. Le plan doit être mis à exécution ce soir. Car c'est maintenant ou jamais.

- Sultana ! J'ai tout. Me dit-elle.

Elle m'informe de ce qu'elle a appris.

- Passe moi une feuille et de l'encre. Lui ordonnais-je.

Elle hoche la tête et cours m'en chercher. Je m'assois sur mon bureau et plonge ma plume dans l'encre, je commence à écrire.

"Ma très chère mère Isabella,

Je ne t'ai pas écrite durant plusieurs mois de peur de me faire prendre, en réalité, l'Italie me manque fortement. Mère, j'ai dû sacrifier les deux enfants de notre allié perse : Dariâ et Dalir. Je comptais retourner en Italie et me marier avec Dalir mais Dieu en a décidé autrement.