Une Dernière Vie

66.

Trois mois sont passés depuis la victoire de Rehan, il m'a prévenu qu'il va y avoir un homme qui viendra dans le palais. C'est un homme étranger...

Je rentre dans la chambre de Hind et regarde mes cheveux en les touchant. J'enlève ma couronne tout en me regardant dans le miroir. Je cherche dans son armoire puis en sors ce vêtement. Ce voile. Je le pose sur ma tête. Il couvre mes cheveux.

- Le voile est une obligation pour chaque femme musulmane, Reham. Est-ce qu'un homme autre que ton homme mérite de voir ta beauté ? Me demande-t-elle.

Je secoue la tête.

- Je ne te force à rien, Reham. Si un jour, tu veux le mettre. N'hésite pas, mets le. Me dit-elle en souriant.

J'efface la larme qui vient de couler. Je me regarde en souriant. Je me suis enfin voilée. Je vais la laisser comme surprise pour Rehan.

Quelqu'un toque à la porte, je l'autorise à rentrer. C'est ma servante. Elle me regarde le temps d'un instant.

- Sultana... dit-elle surprise, pardonnez mon étonnement, cela va vous très bien.

Je lui souris.

- J'étais venu pour annoncer que l'homme est arrivé. Me prévient-elle.

- Dis lui de me rejoindre dans la chambre de Rehan, j'arrive. Et ensuite, tu me ramèneras Neyla. Lui dis-je.

Elle hoche la tête puis elle s'en va. Je place correctement mon voile puis sors et me dirige vers la chambre de Rehan. Je rentre et l'attends. La porte s'ouvre et un homme y rentre.

- As-salam aleykum Sultana. Dit-il en baissant la tête.

- Wa aleykum el salam. Lui dis-je en souriant, quel est ton nom ? Et quel âges as-tu ?

- Ibrahim, Sultana. Répond-il. Et je viens d'avoir mes dix-huit ans.

Je hoche la tête.

- Et qu'est-ce que tu veux de Neyla ? Lui demandais-je.

- Je... Je suis son grand frère, Sultana. Dit-il.

Son grand frère ? Je souris puis me dirige vers la porte. Je l'ouvre et prend Neyla par la main. Dès qu'elle voit son grand frère, elle lâche ma main et cours vers lui. Elle le serre fort contre elle.

- Ibrahim ! Je te croyais mort ! Ô mon frère Ibrahim ! Dit-elle en pleurant.

- Je suis là, Neyla... tout ceux qui nous ont séparés sont partis, il ne reste plus que toi et moi, petite soeur. Lui dit-il.

Je les regarde en souriant. Il me rappelle Rehan et Hind ensemble. Ô Allah... qu'est-ce que j'aurais aimée avoir une soeur. Enfin... j'en avais une, Hind, mais elle est partit...

- Sultana... Je ne sais pas comment vous remercier avec le Sultan ! Je... vous m'avez offert le monde ! Me dit-il en souriant.