Chapitre 33

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Winwin : TU VAS ENCORE ME FUIR LONGTEMPS C'EST ÇA !? POUR QUI TU TE PRENDS !?

Johnny : WinWin... Tu devrais te calmer...

Johnny lui barra la route, avec son bras et je le regardais faire. Winwin avait le regard si haineux, on pouvait même voir qu'il perdait patience à une vitesse hors-norme.

Winwin : bouge toi...

Le plus grand ne le fis pas et essaya de mettre sa main sur l'épaule du garçon, pensant pouvoir le calmer. Mais WinWin évita ce contact en dégageant la main de Johnny violemment.

Winwin : BOUGE TOI !

Il poussa Johnny avec force et se dirigea d'un pas décidé et ferme, tout comme son visage, vers moi. Une fois face à moi, il prit mon mégot et le jetta au sol. Il l'écrasa en me regardant droit dans les yeux et attrapa mon col par la suite.

Winwin : tu ne peux plus partir maintenant... Yuta... Je suis à bout de patience.

Moi : que veux-tu que j'y fasse ?

Winwin : tu le sais très bien ! Tu le sais depuis toujours !

Moi : je ne comprends pas.

Winwin : YUTA ! J'en ai marre ! Si tu savais ce que je ressentais, pourquoi tu ne me l'a jamais dit !? Pourquoi as-tu continuer à jouer avec moi !? Pourquoi me donnais tu des avertissements alors que tu savais déjà ce que j'en pensais !? Suis je une pauvre petite salope comme es autres pour toi !? Je ne vaux pas mieux que tes putes !?

Après sa dernière phrase, il me secoua faiblement et commença à pleurer en posant la tête sur ma poitrine.

Winwin : Pourquoi... *pleure*

Il lâcha soudainement mon col et me poussa, à bout de force, et il continuait tout de même à se battre malgré sa faiblesse.

Winwin : dit le moi !

Après sa phrase il me bouscula encore.

Winwin : dit le moi juste une fois !

Il frappa sur mon torse et reposa sa tête dessus.

Winwin : dit moi que tu m'aimes... Juste une fois... s'il te plaît....

Je levai ma tête et soufflait longuement.

Moi : bien. Si je te le dis, tu vas me laisser tranquille ?

Winwin : qu-quoi ?

Je l'éloignai de moi et le regardai dans les yeux.

Moi : si je te le dis, tu me laisseras tranquille ?

Ses yeux s'humidifièrent de nouveau, sa bouche tremblait et ses poings se resserrèrent.

Winwin : t-tu... Tu es une ordure...

Il leva la main, se préparant à me gifler avec force, les yeux encrés dans les miens. Il passa plusieurs secondes dans cette position, la main tremblante. Il finit par la baisser mais me poussa une dernière fois.

Winwin : ne reviens plus chez moi. Je préparerais tes affaires et te les donnerais. N'essaye même pas de sonner ou d'entrer, sinon je te tuerais de mes propres mains. Salaud... 

Ce fut sur ces mots qu'il partit en me bousculant à l'aide de son épaule.
Je me contentais de sourire, les yeux se retenant de se vider. Tu as raison Sicheng, je suis un grand salaud... Le pire de tous. Désolé de me comporter comme tel, mais je ne peux pas m'attacher aux gens. Je fouillai le fond de ma poche arrière et pris une cigarette, Johnny s'approcha alors de moi.

Johnny : ç-ça va ?...

Je pouffai un instant avant d'ouvrir mon briquet pour allumer mon mégot. Je la coinçai ensuite entre mes lèvres et lui souris.

Johnny : tu devrais pas le laisser partir, Yuta...

Moi : et après quoi ? Si je le faisais, le plus triste dans l'histoire sera lui. Là, c'est juste une impasse... Il s'en remettra.

Johnny : mais tu l'aimes...

Moi : et alors..? C'est une impasse pour moi aussi..

Johnny : non Yuta, tu peux pas prédire ce qu'il va se passer sans essayer. Tu donnes toujours de bons conseils à tout le monde mais t'es même pas fichu de les appliquer toi même ! Il est temps que tu apprennes à porter tes couilles et à aller lui dire à quel point t'es fou de lui !

Je le regardai m'expliquer, d'un air abasourdi. J'aurais exactement dit la même chose à une personne dans cette situation, enfin, pas sur le même ton et mieux. Il a bien appris de moi, ça c'est sûr.

Moi : à plus tard...

Johnny : Yuta, t'as intérêt à aller le chercher sinon t'es mort.

Moi : vous voulez tous ma mort aujourd'hui ? J'y vais !

Je le souris, il a raison, pourquoi ne pas tenter ? NAKAMOTO Yuta, DONG Sicheng et toi êtes fait pour être ensemble. C'est le destin et c'est tout, tu ne peux rien y changer. À cette pensée, mes lèvres s'étiraient et je me m'y a courir vers notre appartement...

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