Chapitre 47

580 30 1
                                    

DONG Sicheng risque de me rendre fou, à moins que je ne le sois déjà. Je l'appelle au moins 30 fois par jour et il trouve le moyen de ne pas me répondre. Ça m'énerve tellement. Ça doit faire au moins une semaine qu'il ne me donne aucune nouvelle.
Pour me reposer un peu, je sorti enfin de chez moi, pour aller prendre l'air. Il était déjà une heure du matin passée, alors j'en profitais car il n'y avait pas beaucoup de monde dans mon quartier. Je pris mon paquet de clope dans ma poche pour en chercher une. Je vis que je n'en n'avais plus, merde... Je jetai le paquet vide à la poubelle et m'en allait en acheter des autres dans un supermarché aux alentours.

Le trajet ne fut pas long, je ne pensais à rien, mon esprit était tellement vide en ce moment. Enfin, vide, c'est un bien grand mot. Seul ce nom était dans ma tête, comme un rappel " DONG Sicheng " et ça se répétait, encore et encore. Je pensais tellement à lui que dans le supermarché j'ai cru entendre sa douce voix demander le prix d'un article. Pensant que c'était vrai, je tournai ma tête vers la caisse et l'aperçu... C'est une blague !? Je frottai frénétiquement mes yeux à l'aide de mes mains. Puis les rouvris et l'aperçu à nouveau. Mon coeur se serrait. J'avais l'impression que ça faisait une éternité... Je ne sais pas ce que je ressentais, c'était un mélange d'amour, de haine, de colère, d'apaisement, anxiété... Tout ce mélangeait en même temps. C'est seulement quand il s'approcha de la sortie, sans m'avoir vue, que je me réveillai soudainement. J'accouru vers la sortie en criant son nom. Il se retourna brusquement en s'arrêtant. Je m'arrêtai aussi, le regardant droit dans les yeux. Nous étions encore loin l'un de l'autre mais je m'apprêtais à m'approcher quand il commença à me fuir en courant. Ne comprenant pas son acte, je me mis à courir après lui pour le rattraper. La course dura de longue minutes, on allait faire tout le quartier à ce rythme. Mais il s'arrêta à bout de force. Je soupirais en respirant bruyamment. Sicheng avait les mains sur genoux, la tête baissée.
Profitant de son moment d'inattention, je m'approchai à toute vitesse et le pris hâtivement dans mes bras.

Moi : je t'interdis formellement de partir à nouveau...

Il ne participait à l'étreinte, essayant de reprendre son souffle dans mes bras.

Moi : putain... Tu m'as tellement manqué...

Après cette phrase il me repoussa rapidement.

Winwin : laisse moi partir.

Moi : quoi ?

Winwin : c'est pas une question, il n'y a jamais rien eu entre nous deux. Il n'y aura jamais rien. Monsieur en décidé ainsi et du jour au lendemain je suis quelqu'un d'important. Yuta, je n'ai jamais été qu'une petite salope pour toi. Je ne veux plus jamais avoir affaire avec toi. Jamais. Maintenant arrête de m'appeler. Arrête tout contact et laisse moi vivre. Laisse moi vivre comme j'en ai toujours rêvé. Une vie sans quelqu'un comme toi...

Il avait tellement l'air sincère quand il me le disait. Il recula avant de partir loin de moi. Je ne pouvais rétorquer, je ne pouvais expliquer mes sentiments, je n'y parviens pas. Alors je le laissais partir, une fois encore... Quand il fut assez loin pour que je ne le vois pas, je me mis à soupirer, n'arrivant pas à exprimer ce que je ressens...

• End To Start •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant