𝐏𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

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 𝑀𝑖𝑟𝑎 𝑀𝑖𝑧𝑎𝑟𝑜𝑙𝑒́𝑠 & 𝑁𝑎𝑏𝑖𝑙 𝐴𝑛𝑑𝑟𝑖𝑒𝑢

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𝑀𝑖𝑟𝑎 𝑀𝑖𝑧𝑎𝑟𝑜𝑙𝑒́𝑠 & 𝑁𝑎𝑏𝑖𝑙 𝐴𝑛𝑑𝑟𝑖𝑒𝑢

« 𝐽'𝑑𝑒𝑠𝑐𝑒𝑛𝑑𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑟𝑐𝘩𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑟𝑖𝑒, 𝑗'𝑒𝑛𝑡𝑒𝑟𝑟𝑒 𝑚𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡 𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑢 𝑐𝑖𝑚𝑒𝑡𝑖𝑒̀𝑟𝑒 »



𝐒𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟏𝟖, 𝐌𝐚𝐫𝐛𝐞𝐥𝐥𝐚, 𝐄𝐬𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞

La petite latina passa un dernier coup de brosse dans ses longs cheveux lissés, se lança un regard dans le petit miroir de sa chambre d'hôtel avant d'appliquer une fine couche de rouge à lèvres. Se levant ensuite de la petite chaise blanche, elle prit soin de soulever avec précaution sa longue robe beige en satin pour ne pas l'écraser avec ses grands escarpins, de la même couleur. Elle se laissa ensuite tomber de tout son poids sur le grand lit, en soupirant, fixant son regard chocolat sur le plafond. Elle était très belle c'était sûr. Pour l'occasion, elle avait eu droit à une manucure sur ses longs ongles devenus carmins et brillants. Son teint naturellement hâlé lui allait à ravir, ses petites pommettes parsemées de légères taches de rousseurs était maquillée par un highlighter aux reflets dorés. L'espagnole passa sa main sur son cou qui saisit alors son long collier en argent. Ses doigts se refermèrent alors sur le pendentif qui formait un anneau plat. Ils parcoururent alors la phrase gravée dessus « Plus que ma vie ». Elle ferma ensuite doucement les yeux en passant ses mains sur son front; une expression profondément triste prenait place sur son visage qui se crispait sous ses larmes. Elle se releva alors soudainement sur le lit, refaisant alors face à son reflet dans le petit miroir du début.

— Arrête de pleurer Mira, tu vaux mieux que ça, se dit-elle en se donnant deux petites claques.

Après avoir repris ses esprits, elle déverrouilla son portable qui lui indiquait 15h05 pour heure. Paniquée, elle attrapa vivement sa pochette scintillante et jeta son cellulaire à l'intérieur. Elle ferma alors derrière elle la lourde porte de sa chambre prestigieuse de l'hôtel qui claquait dans un bruit sourd. Courant presque vers les escaliers, elle se dirigeait en retard vers la grande salle de réception du Mentiras, cet hôtel réputé à Marbella. De loin, elle entendait en écho la voix du maire qui parlait en français, sous un lourd accent espagnol.

— Mierda ! Jura-t-elle dans sa langue maternelle.

Elle se précipita alors en ouvrant en trombe les grandes portes de la salle. Tout le monde se retourna alors vers elle ; certains regards étaient compatissants, d'autres choqués et d'autres encore méprisants. Comme à son habitude elle ne prêta pas attention aux autres et alla s'assoir auprès de son meilleur ami et de sa mère, au premier rang devant l'autel. Le maire, qui s'était interrompu, redirigea son regard après un silence pesant, vers les deux jeunes époux. La brune une fois assise senti son corps trembler sur cette vision du couple, puis, loucha sur la silhouette de la mariée dans sa large robe.


n.o.s | 𝐏𝐀𝐑𝐋𝐄 𝐀̀ 𝐌𝐎𝐍 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant