𝟷𝟿. « 𝐏𝐍𝐋 ? »

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Nabil et Mira (2013)

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Nabil et Mira (2013)

« 𝐽'𝑝𝑒𝑢𝑥 𝑝𝑎𝑠 𝑚'𝑒𝑛𝑑𝑜𝑟𝑚𝑖𝑟 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑟 𝑝𝑎𝑟𝑑𝑜𝑛,
𝐽'𝑓𝑎𝑖𝑠 𝑙'𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟𝑠, 𝑗'𝑟𝑒𝑡𝑜𝑢𝑟𝑛𝑒 𝑎𝑢 𝑐𝘩𝑎𝑟𝑏𝑜𝑛»


𝐃𝐞́𝐜𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟏𝟑, 𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬, 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥

N A B I L

J'avais le seum de me réveiller avec un ciel pareil. L'Hiver c'est vraiment la pire saison. Tu te réveille, il fait nuit, tu rentres chez toi, il fait nuit. Y'en a qui arrive quand même à kiffer ça parce que y'a Noël, mais bon perso je le fêtais pas chez moi. Après, y'a la neige qui a son côté divertissant, mais à part les p'tits, au quartier, ça faisait chier tour le monde. Avec les potos on détestait cette période sombre de l'année, parce que les yenclis se faisaient plus rares, et attendre tous les jours le cul sur des chaises dans le froid faisait ressortir nos mauvais côtés.  La seule motivation c'était les lovés, toujours les lovés.

En allant faire mon trajet habituel du Jeudi, du Val-de-marne pour revenir ensuite à Corbeil, j'avais galeré avec le verglas sous les roues de ma caisse. Je venais quand même de rentrer (enfin) au Zoo, et je rapportais toute la came dans le four pour la détailler, et la découper pour pouvoir la visser dès le lendemain. Il était presque vingt-deux heure quand j'arrivais au bloc. Je tchèquais Zak et Kemil, qui me rejoignais vu qu'ils m'aidaient à déstocker tout le shit cellophané et le préparer. Depuis que Tarik avait arrêté de vendre, beaucoup de petites têtes avait tenté de reprendre le buisness en voyant que ça rapportait gros, mais on les avait vite calmé.

Après la chute du grand, c'était moi qui avait repris le terrain. Et c'est moi qui le dirigeait. Le trône par l'héritage de Tarik.

C'était pas facile mais je m'inquiétais pas trop pour les porcs, parce que j'faisais tout dans la discrétion. Tarik m'avait donné tous ses conseils pour m'éviter de tomber comme lui au hebs. C'était dingue mais même après toutes les lois que j'avais pas respectées, de mon adolescence jusqu'à maintenant, j'avais toujours un casier vierge. Je m'étais jamais fait attrapé, et à chaque contrôles, je m'arrangeais pour rien avoir sur moi.

Heureusement que j'avais mes gars sur qui compter aussi, la famille. C'est grâce à eux que j'avais réussi à bien reprendre ma place. On avait tous froid, on avait la faim au bide, qui nous donnait la rage, c'était la hess et on était entouré de moisissure, mais on gardait l'sourire. Y'a que ça qui pouvait nous faire tenir. Ça et l'argent. Enfin, de mon côté j'avais aussi ma bella qui me permettais de souffler un peu et sortir de ce sale quotidien. Mais ça, c'était ma petite part de bonheur à moi.

n.o.s | 𝐏𝐀𝐑𝐋𝐄 𝐀̀ 𝐌𝐎𝐍 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant