« 𝑆𝑎𝑛𝑠 𝑡𝑜𝑖 𝑖𝑙 𝑚𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑒 𝑞𝑢𝑜𝑖 ?
𝐽'𝑎𝑣𝑎𝑖𝑠 𝑏𝑎̂𝑡𝑖 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑒𝑚𝑝𝑖𝑟𝑒,
𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑡'𝑎𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑎𝑛𝑒́𝑎𝑛𝑡𝑖. »𝐌𝐚𝐢 𝟐𝟎𝟏𝟔, 𝟑𝐞̀𝐦𝐞 𝐚𝐫𝐫𝐨𝐧𝐝𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐏𝐚𝐫𝐢𝐬
N A B I L
J'me réveillais en sueur en sentant comme première sensation mon cœur louper un battement. Encore le putain de même cauchemar. Toutes les nuits c'était pareil. J'me revois en boucle lui crier dessus et dans ses yeux qu'elle a peur de moi. Puis ensuite quand je la pousse des escaliers et qu'elle s'évanouit. Ensuite, ça enchaîne sur l'aéroport où elle me dit droit dans les yeuz que tout est fini. Puis trou noir. Donc encore un matin où, comme depuis cinq mois, j'me réveillais avec la boule au ventre. Encore un matin où quand j'ouvrais mes yeux, c'était plus elle que j'voyais en premier. Encore un matin où j'pouvais pas la serrer fort dans mes bras, pour l'a forcer à rester au pieu et pas aller au taff'. Encore un jour où j'sentais pas ses grands yeux posés sur moi quand j'baillais, où j'entendais pas le son de sa voix cassée qui m'rassurait, où j'voyais pas son petit boule enfiler son jean sans bruit, où j'sentais pas son odeur de monoï et de vanille, où j'entendais pas son cœur battre à mille pour moi. Encore un jour où j'étais seul.
Le temps et la distance arrangeaient wellouh.
Les premiers jours c'était le plus dur. Enfin les premières semaines quoi. Vas-y j'suis un mytho, en fait, c'était toujours aussi dur. Mais au tout début, j'étais dans un état pas possible. Guelek j'arrivais jamais à respirer normalement. Être dans cet appartement, qu'on avait acheté y'a même pas quatre mois tous les deux. Cet appart' dans lequel on avait fait l'amour dans chaque putain de pièce. Tout me rappelais Mira. Mais j'voulais pas l'oublier de toute façon, je pouvais pas. Donc je devenais fou. Notre chambre, j'y allais plus. Je passais mes nuits à nehess sur la terrasse comme un clochard. À fumer et boire plus que ce que je pouvais supporter, jusqu'à me mettre dans un état second. Jusqu'à même pleurer comme un zemel, en regardant les étoiles, parce que chacune de ces putains de boule de gaz à des kilomètres, me rappelais cette femme que j'avais perdu. Ma femme. Mon étoile.
Et le pire, c'était quand j'devais monter à l'étage. Parce que rien que pour aller dans la salle de bain, j'étais obligé d'emprunter les escaliers. Et quand j'arrivais au milieu, j'avais un putain frisson qui me raidissais sur place. Parce que malheureusement j'arrivais pas à oublier cette nuit. J'me revoyais en boucle lui hurler dessus comme un psychopathe et la pousser de toutes mes forces. J'finissais pratiquement à chaque fois en pleurs, à me poser sur cette marche avec une bouteille. En lui laissant des messages sans dignité. J'étais même pas sur qu'elle les recevait, parce que dans tous les cas elle y avait jamais répondue. Mais j'me shootais à sa voix sur sa boîte vocale, parce que le simple fait de l'entendre me donnais l'impression que j'avais toujours un moyen de rester lier à elle. Et puis j'avais trop peur de l'oublier.
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n.o.s | 𝐏𝐀𝐑𝐋𝐄 𝐀̀ 𝐌𝐎𝐍 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑
Fanfiction𝗻𝗮𝗯𝗲̈𝗹𝗮 🤍 "on devait tout faire à deux, on a grandit ensemble, on devait tout faire à deux. impossible que la vie nous sépare, on se demande encore pourquoi on s'est menti dans les yeux" 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐯𝐫𝐚𝐢𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞.