𝗻𝗮𝗯𝗲̈𝗹𝗮 🤍
"on devait tout faire à deux, on a grandit ensemble, on devait tout faire à deux. impossible que la vie nous sépare, on se demande encore pourquoi on s'est menti dans les yeux"
𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐯𝐫𝐚𝐢𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞.
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Jules Aouche (2013)
« Y'aura du sang sur l'sourire, à la fin. » PNL - Cigare de Cuba
𝐃𝐞́𝐜𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝟐𝟎𝟏𝟑, 𝐋𝐞𝐬𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬, 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥
M I R A
- Comment ça ? T'es malade toi, tu bouges pas d'ici.
- Je t'ai prévenu hier soir Nab', je viens et c'est même pas une question claro ?
Sans attendre sa réponse, je me faufilais entre Lucas, Dieydi et Gabriel pour entrer dans la voiture de Nabil, et claquait aussitôt la portière derrière moi. Je vis par la vitre qu'il venait de croiser ses bras sur son torse en m'offrant un regard noir. Les trois autres rigolaient, à son inverse puisqu'il ne me lâchait pas de ses yeux sévères. Je lui souriait de manière insolente et attachait ma ceinture. Malgré la porte et la vitre qui nous séparait, j'entendis Nabil jurer et vit sa silhouette se rapprocher rapidement du coin de l'œil. Je regardait droit devant moi en ignorant qu'il venait d'ouvrir la portière pour s'énerver sur moi.
- Descends.
- Non Nabil.
- Maintenant ta race.
- Je bouge pas.
Il grogna en défaisant la ceinture pendant que je restais impassible a le fixer.
- Fais pas la gamine s't'eup'.
- Tu crois que j'vais te laisser tout seul te faire casser la gueule ?
- J'suis pas tout seul hagouna, y'a Dieydi, Tarik, Abdel, Gab', Lucas et tous les autres.
Je dévisageais chacun des garçons qu'il venait de citer, qui nous regardaient avec amusement. Mise-à-part Tarik qui me fixait sérieusement.
- On sait pas comment ça peut tourner et j'vais pas prendre le risque de t'impliquer dans ça.
- Mais justement Nabil, tu sais pas comment ça peut tourner. Si il t'arrive quelque chose je fais quoi moi, hein ? Je reste tranquillement chez moi pendant que tu te fais casser la gueule c'est ça ?!
Il ricanait en secouant sa tête alors que je haussais le ton, et posa sa main sur ma joue.
- J'vais pas m'faire casser la gueule Mira, on est pas dans un film.
- Ça n'a rien à voir, tu sais très bien que dans la vraie vie aussi tu risque de te battre.
Il croisait à nouveau ses bras sur son torse en levant le sourcil, décidé à ne pas lâcher l'affaire. Je soufflais en voyant qu'il ne démarrerait pas tant que j'étais à bord.
