𝟸𝟸. « 𝐃𝐢𝐟𝐟𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐭𝐬. »

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Mira et Nabil (2014)

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Mira et Nabil (2014)


- Oubliez pas de voter avant de lire, ça me motive vraiment à écrire quand je vois ça, bonne lecture 🖤 -


𝟏𝟒 𝐅𝐞́𝐯𝐫𝐢𝐞𝐫 𝟐𝟎𝟏𝟒, 𝐄́𝐠𝐥𝐢𝐬𝐞 𝐒𝐚𝐢𝐧𝐭-𝐄́𝐭𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞, 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥


M I R A

Du sang. Du sang partout. Sur le mur. Il coule tellement sans s'arrêter qu'il s'étend jusqu'à mes talons. Le calibre lourd qui m'échappe des mains, tombe sur le sol. Mes jambes qui ne supportent plus ma douleur, s'écroulent par terre, en m'entraînant dans leur chute.
Puis ma bouche qui s'ouvre, et un hurlement d'effroi qui s'échappe tout seul d'elle.
Mes larmes qui coulent jusque dans la flaque de sang. Mon cœur qui bat à une vitesse phénoménale. Et puis ma tête qui touche le sol, et tous les cris des autres autour qui semblent s'éloigner peu à peu. Ma vision qui se trouble peu à peu. Tarik qui bondit vers moi pour me relever et le regard glaçant de Nabil, debout devant moi, effrayé. Puis mes paupières qui se ferment doucement.

— Bebécita ? Estas bien ?

Ma mère m'arracha de mes pensées en posant sa main sur ma joue pour la caresser.

— Oui mama, je vais bien. J'y repensais c'est tout.

Elle se mordit les lèvres en me faisant un petit sourire bienveillant, pour me rassurer. Elle enferma ma main dans la sienne, en m'invitant à me relever du banc. Le prêtre commença à parler et toutes les autres personnes assises se relevèrent au même moment. Après chaque intervention du prêtre, nous répétions ce qu'il disait.

C'était la première fois depuis bien longtemps que j'accompagnais ma mère à la messe du dimanche. J'avais arrêté d'y aller à la mort de Papa, parce que c'était trop dur pour moi. J'avais cette habitude à l'époque d'y aller chaque dimanche avec ma mère et mon père. Je ne me croyais pas capable d'y retourner un jour, et encore moins après les récents événements. Mais bizarrement, reposer un pied dans une église, et celle de Corbeil particulièrement, m'avais fait beaucoup de bien. Être ici avec ma mère me rendait quand même nostalgique, mais ça m'apaisais plus qu'autre chose. Je me sentais sereine et rassurée. Et cette sensation était très rare pour moi depuis décembre. J'avais multiplié les crises d'angoisse et continuais à me sentir constamment coupable et observée. En tant que croyante, le pêcher que j'avais commis était très lourd à porter. Et en tant qu'humaine, c'était tout aussi douloureux. Malgré l'aide et le soutien de mes proches, dont les Andrieu qui étaient constamment là pour moi.

n.o.s | 𝐏𝐀𝐑𝐋𝐄 𝐀̀ 𝐌𝐎𝐍 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant