𝟷𝟶. « 𝐓𝐮 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐬 𝐩𝐚𝐬 ?! »

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« 𝐽'𝑎𝑖 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑢 𝑡𝑟𝑒̀𝑠 𝑡𝑜̂𝑡 𝑙'𝑎𝑏𝑎𝑛𝑑𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑒𝑚𝑚𝑒𝑠, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑗'𝑚𝑒 𝑓𝑖𝑒 𝑎̀ 𝑒𝑙𝑙𝑒 »

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« 𝐽'𝑎𝑖 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑢 𝑡𝑟𝑒̀𝑠 𝑡𝑜̂𝑡 𝑙'𝑎𝑏𝑎𝑛𝑑𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑒𝑚𝑚𝑒𝑠, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑗'𝑚𝑒 𝑓𝑖𝑒 𝑎̀ 𝑒𝑙𝑙𝑒 »


𝐅𝐞́𝐯𝐫𝐢𝐞𝐫 𝟐𝟎𝟏𝟑, 𝐋𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬 (𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥-𝐄𝐬𝐬𝐨𝐧𝐞𝐬), 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞


M I R A


- Mira, faut que j'te parle là.

- Ça-y-est tu t'ouvre à moi. Parle j'attends que ça, dis-je en soupirant.

Nabil ignorait mon insolence et ne clignais pas des yeux. Son regard était toujours plongé dans le mien, mais il semblait ailleurs, comme s'il louchait dans le vide. La nuit était tombé et des gouttes de pluie commençaient à affluer sur les vitres. J'attendais qu'il continue en tenant encore fermement le volant, un peu tendue sur mon siège, alors que lui était affalé sur le sien. Il faisais juste jouer les cordons de son sweat dans ses doigts, et les portaient à ses lèvres pour les mâchouiller.

- Nabil ? Si c'est pour encore une fois me-

- Ma mère est revenue, coupa-t-il.

- De quoi ? Quand ?

- Hier soir, juste après que je t'ai raccompagnée chez oit.

- Mierda ... Elle voulait quoi ?

- Comme y'a dix ans : faire son retour tah la meuf émue, zehma qu'on lui manque.

- Et toi ? T'as réagi comment ?

- Au début j'm'y attendais pas mais après j'commençais à me zehef fort en l'entendant encore sortir ses belles paroles, alors qu'on sait tous les deux qu'elle a préféré se nashave à ma naissance et fuir quand mon daron est tombé en taule. J'lui ai dit de se casser et j'suis remonté.

Je ressentais un pincement au cœur en l'entendant évoquer sa théorie sur le départ de sa mère lorsqu'il était à peine né, qui renvoyait à sa culpabilité d'être venu au monde à ce moment.

- Pourquoi t'en as pas parlé à Tarik ?

- J'veux pas lui rajouter des problèmes, pour tchi, et puis c'est pas si important. Je pense qu'elle va partir de toute façon ; elle est forte pour abandonner les gens de toute manière.

À ces derniers mots, je ne pu m'empêcher de ricaner nerveusement, en passant ma langue sur mes dents de devant. Nabil fronçait ses sourcils sans comprendre la raison de ce ricanement.

- T'as quoi ?

- Rien. Ça me fait juste rire quand je t'entend parler d'abandon alors que t'es le premier à délaisser les autres au moment où ils ont le plus besoin de toi.

n.o.s | 𝐏𝐀𝐑𝐋𝐄 𝐀̀ 𝐌𝐎𝐍 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant