𝟹𝟽. « 𝐌𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐯𝐨𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐚𝐬. »

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« 𝑆𝑤𝑒𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑘𝑒 𝑐𝑎𝑛𝑑𝑦, 𝑏𝑢𝑡 𝘩𝑒'𝑠 𝑠𝑢𝑐𝘩 𝑎 𝑏𝑎𝑑𝑏𝑜𝑦 »

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« 𝑆𝑤𝑒𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑘𝑒 𝑐𝑎𝑛𝑑𝑦, 𝑏𝑢𝑡 𝘩𝑒'𝑠 𝑠𝑢𝑐𝘩 𝑎 𝑏𝑎𝑑𝑏𝑜𝑦 »


𝐌𝐚𝐫𝐬 𝟐𝟎𝟏𝟖, 𝟑𝐞̀𝐦𝐞 𝐚𝐫𝐫𝐨𝐧𝐝𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐏𝐚𝐫𝐢𝐬


M I R A

Je m'étais réveillée du mauvais pied ce matin parce que j'avais eu beaucoup de mal à m'endormir. La veille j'avais passé un entretien d'embauche pour la Banque de France et on m'avait clairement fait comprendre que ça n'allait pas être possible. Mais ce qui me dérangeais dans cette histoire, c'est qu'en arrivant au rendez-vous, le patron m'avait directement dit que mon dossier était bon. Il avait vite changé d'avis quand on avait commencé à discuté et qu'il m'avais entendu rouler des « R ». Mon accent devait lui déplaire. Et ce n'était pas le premier à faire preuve de discrimination par rapport à mes origines, ce qui me décourageais fortement.

Donc quand en me réveillant aux coups de dix heures à cause de la musique très forte de Nabil qui prenait une plombe dans la douche, je m'étais directement mise de mauvaise humeur. Le pire dans tout ça, c'est que la douche était collée au mur de ma chambre donc j'entendais tout le son très fort. Et puis par dessus tout, il savait que ma douche à moi était cassée et qu'on était maintenant obligée de partager sa salle de bain. Pourtant, monsieur ne se gênait pas pour s'y éterniser. En râlant, j'enfilais donc ma robe de chambre et allait cogner contre sa porte :

— Oh coño je te dérange pas là ?! Criais-je assez fort pour qu'il m'entende.

— Nan tranquille.

Je jurais en donnant un coup de pied dans la cloison qui nous séparait en voyant qu'il n'hésitait pas à se foutre de ma gueule. De loin, je l'entendis ricaner et baisser le son de son enceinte.

— Tu sais que je suis rentrée tard et que je dors encore et tu me réveille avec du Ninho, sérieusement ?

— C'est son dernier album je découvre et sah c'est pas mal. Ecoute le son De l'autre côté. wAllah on dirait c'est moi j'ai écris le deuxième couplet quand il parle de sa meuf, celui de Feunek j'crois ... Euh nan Nekfeu voilà. J'l'aime bien ce gars il est chaud.

— Mais je m'en contrefou pendejo ! Baisse moi ça et dépêche toi de sortir j'ai des trucs à faire aujourd'hui.

— Ok hachek, j'voulais pas te réveiller j'suis désolé sah, dit-il plus calmement.

Je prenais en compte ses excuses mais ne repartais pas pour autant dans ma chambre.

— Tu m'dis si tu veux me rejoindre hein, plaisanta-t-il en comprenant que j'étais encore devant la porte.

n.o.s | 𝐏𝐀𝐑𝐋𝐄 𝐀̀ 𝐌𝐎𝐍 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant