𝗻𝗮𝗯𝗲̈𝗹𝗮 🤍
"on devait tout faire à deux, on a grandit ensemble, on devait tout faire à deux. impossible que la vie nous sépare, on se demande encore pourquoi on s'est menti dans les yeux"
𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐯𝐫𝐚𝐢𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞.
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Mira Mizarolés (2013)
- Oubliez pas de voter avant de lire, ça me motive vraiment à écrire quand je vois ça, bonne lecture 🖤 -
𝐀𝐯𝐫𝐢𝐥𝟐𝟎𝟏𝟑, 𝟎𝟎:𝟒𝟑, (𝐌𝐚𝐫𝐛𝐞𝐥𝐥𝐚), 𝐄𝐬𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞
M I R A
Il nous restait plus que deux jours avant la fin de notre séjour à Marbella. Ces deux semaines avaient été chargées en activités, et en rebondissements. Globalement, j'avais multiplié mes rapprochements avec Nabil même si c'était jamais concret. Pas de bisou depuis celui de la piscine il y a quelques jours, mais toujours des regards, des petits effleurages, papouilles et autres légers rapprochements. J'avais aussi eu l'occasion de me vider la tête, et c'est précisément ce dont j'avais besoin. Ce que je savais, c'est que ça allait me manquer. C'était la première fois qu'on partait comme ça avec ma petite famille et j'avais été heureuse d'avoir pu intégrer Amira et Kenza à ma bande d'amis. Entre toutes nos soirées barbecue près de la piscine, les afters à la plage où on ouvrait quelques bouteilles, les après-midi détente dans la salle de jeux et les sorties touristiques où je me faisais un plaisir de faire visiter ma ville d'origine à mes amis.
Mais ce soir, j'étais un peu triste. En fait tout avait commencé dans la soirée quand j'avais réalisé que nous étions le 24 Avril 2013, et que ça faisait aujourd'hui 18 ans que mon père nous avait quitté. On passait tellement de bons moments depuis deux semaines, et j'étais si bien sûr mon petit nuage que j'avais complètement oublié.
J'étais en train de rigoler avec Tarik, quand on a commencé à parler de ce qu'on comptait faire le lendemain pour l'anniversaire de son petit frère. Mon sourire s'était rapidement effacé quand j'avais pris conscience que si demain était l'anniversaire de Nabil, ça signifiait qu'aujourd'hui c'était aussi l'anniversaire de la mort de mon père. En me voyant commencer à fixer le vide au bord des larmes, mon meilleur ami m'avait rapidement demandé ce que j'avais et avait comprit tout aussi vite. Il m'avait donc pris dans ses bras, en essayant de me réconforter même si je voyais bien que ça lui faisait aussi beaucoup de peine de se rappeler de ça à son tour. Cette date et celle de l'anniversaire de mon père en général, étaient toujours compliquées. Chaque année c'était très difficile, et encore plus ce soir là.
Je me sentais en fait un peu coupable de ne pas avoir pensé à ça de la journée, et culpabilisait d'avoir profité et m'être amusée avec mes potes plutôt que d'appeler ma mère et ... Je sais pas, faire une sorte de journée « repos » en restant dans le noir sur mon lit, en une sorte d'hommage. Du moins, c'est ce que je faisais tous les ans depuis ce jour là.
J'avais donc remercié Tarik pour son soutien, et j'étais vite remonter dans ma chambre. Il n'avait pas insisté en voyant clairement que j'avais besoin d'être un peu seule, comme à chaque fois. Mais j'avais rapidement commencé à étouffer dans ma chambre, entre quatre murs et en entendant les rires et les discussion en bas et dans les autres pièces de mes amis. J'avais besoin d'air en fait. J'avais donc attrapé mes écouteurs et mis une paire de basket en supplément de ma capuche.
