Chapitre 32.

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     Le vent soufflait avec force en cette soirée d'été qui s'annonçait orageuse. Gênée par les bourrasques qui ne cessaient de grandir en intensité, Haruka dû se débrouiller pour tenir les pans de sa jupe d'une main, ses sacs de l'autre, tout en essayant de ne pas laisser ses longs cheveux obstruer sa vue. Enfin arrivée dans le grand bâtiment, elle soupira d'effort tandis que les deux garçons et le grand homme marchant devant elle n'avaient pas l'air d'avoir été beaucoup dérangés par ce qu'ils n'avaient senti que comme une petite brise.

Maudit soit cet uniforme qui imposait le port de la jupe aux filles.

Les cheveux ébouriffés et l'air hagard, Haruka vint se laisser tomber dans le vestiaire des filles à sa place habituelle. Mahi ria légèrement de l'état de son amie qui semblait complètement au bout du rouleau.

« Comment se fait-il que tes cheveux à toi ne soient pas emmêlés ? demanda la jeune fille aux yeux noisette aussi surprise que jalouse de la beauté de la rose malgré l'horrible temps qu'il faisait dehors.

-Je ne sais pas, répondit la plus âgée en rigolant de plus belle, Mais, ne t'inquiète pas, en quelque coup de brosses et tu pourras retrouver tes jolis cheveux. »

Haruka soupira de nouveau. La journée n'avait pas été de tout repos et voilà qu'elle était encore debout alors que ses camarades se prélassaient dans les canapés moelleux du pensionnat.

Telle était sa punition d'avoir échoué à l'examen, mais telle était aussi son opportunité de devenir meilleure. Katsuki passait son temps à grommeler qu'ils étaient en retard sur le reste de la classe mais la jeune fille ne le voyait pas du même œil. Certes, certains étaient déjà sur le terrain en stage, mais ils étaient seulement quatre tandis qu'eux s'entraînaient encore plus dur que les autres et subissaient des exercices bien plus éprouvants. De quoi forger un peu plus leurs techniques de combat et leur mental.

Enfin prêtes, Haruka et Mahi se rendirent comme d'habitude au centre du terrain d'entraînement avec le reste des élèves. Comme d'habitude, ils allaient recevoir les consignes de leur exercice avant de voir l'arène se transformer en terrain miné, en montagnes infranchissables, en océan déchaînés ou en désert glacé, au choix.

Et, comme d'habitude, Monsieur Mera, ou l'homme toujours mort de fatigue, monta sur sa petite estrade placée dans les gradins avec le reste des examinateurs et tapota le microphone avant de dire :

« Bonsoir, j'ai envie de dormir... L'exercice du jour n'est pas un exercice comme ceux des autres jours... C'est normal mais je suis fatigué... Aujourd'hui, vous n'aurez pas le droit d'utiliser votre alter, je ne veux voir ni truc qui brûle, ni paillette qui éclate, ni corps qui se tord... »

Le regard endormi du commentateur parcourut la petite assemblée d'adolescents comme pour vérifier s'ils avaient bien compris ses derniers mots, ou comme s'il luttait pour ne pas laisser ses paupières se fermer.

« ...Le but de cet exercice est de travailler et évaluer vos atouts primaires : la force, l'agilité, la rapidité, le cerveau... Vous serez mis en situation de danger comme dans les exercices précédents et vous devriez vous débrouillez tout seul pour rester debout pendant toute la durée de l'exercice tout en éliminant le plus de concurrents possibles... Eh ouais, ça va pas être facile et pour vous empêcher d'user de vos pouvoirs, nous avons décidé de vous aider un peu... »

D'une main lourde et molle, Monsieur Mera sortit un objet d'une boîte en carton.

Le sang d'Haruka ne fit qu'un tour, elle sentit sa gorge se serrer tandis qu'elle apercevait, craignait apercevoir, un bracelet familier dans la main de l'homme.

Haruka Aizawa (Partie 3) [MHA]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant