La Voyageuse des étoiles

Espoir

Et voilà le nouveau chapitre, que je publie alors que l'orage gronde et que la pluie tombe sans discontinuer...

Cette fois, l'émotion principale se trouve -sans surprise- dans le titre.

Il y a toujours un moment de flou, de calme et de désespoir, et le seul moyen d'en sortir est de garder espoir. Après tout, comme a si bien dit Tolkien : Not all those who wander are lost. Ce qui veut dire en français : Tout ceux qui errent ne sont pas perdus.

Je vous laisse découvrir qu'elle sera la lumière dans l'obscurité pour Ondine et Maglor.

Bonne lecture !

Warning : Je vous déconseille de lire ce chapitre après ou avant un repas.

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Tout était sombre. Sombre et douloureux. Rien ne pouvait apaiser la douleur.

Rien.

Ondine s'éveilla à nouveau dans la cellule trempée jusqu'aux os. Elle se trouvait allongée dans une flaque à même le sol. Le liquide dégageait une odeur nauséabonde, si bien que la jeune fille doutait que ce soit de l'eau. Non, il devait plus probablement s'agir d'une sorte de goudron.

Elle s'en éloigna rapidement, et s'assit contre le mur du fond.

Bien qu'elle n'y ait pas vraiment prêté attention jusque-là, son corps la lançait terriblement. Mais la douleur était encore plus intense aux niveaux des bras. Ondine risqua un coup d'œil vers ses derniers. Choix qu'elle regretta aussitôt car elle faillit vomir.

Ses avant-bras étaient couverts de brûlures et de cloques suppurantes. Un liquide jaunâtre embaumait sa peau et s'écoulait de quelques lambeaux de peau déchirés. Pour compléter le tout, une odeur de chair brûlée s'élevait de l'ensemble.

L'adolescente détourna vivement la tête. C'était écœurant !

Mais bien qu'elle ne regarda pas, la sensation de brûlure et l'odeur de brûlée restaient malgré tout.

« Ça passera, dit une voix bien connue non loin de la prisonnière. Il ne restera bientôt plus rien. D'ici à deux semaines, tout cela ne sera qu'un mauvais souvenir.

La jeune fille adressa un sourire qu'elle, voulut franc, à celui qui venait de lui parler.

- J'espère de tout cœur que tu as raison, Maglor, répondit-elle en s'adressant à l'elfe assis en tailleur derrière sa propre grille.

- Je suis moi aussi passé par cet épisode. Mais rassures-toi, en général ils ne le font qu'une seule fois.

- Comment peux-tu en être aussi sûr ? Je veux bien te croire, mais tu dis « en général », alors que tu étais seul ici... je ne comprends pas comment...

Ondine vit que les yeux de son interlocuteur s'étaient assombrit et qu'une douleur ancienne s'y reflétait.

- Désolée... Excuse-moi, je ne voulais pas te blesser.

- Tes excuses non pas lieu d'être, je ne t'en avait pas parlé. Un de mes amis a été capturé avec moi, mais il mort de ses blessures dans une cellule un peu plus loin de celle-ci. J'entendais ces cris de douleur et ses halètements. Régulièrement, il poussait des râles que je croyais à chaque fois être le dernier. Il est mort dans la nuit, et au matin les orcs ont emporté son corps. Je ne l'ai plus jamais revu.

La jeune fille baissa les yeux, puis dit dans un murmure :

- Qu'ont-ils fait de son corps ?

- Je ne le sais pas.