...Prend garde à ne pas y sombrer

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Bonjour !

Bon comment dire que le début de ce chapitre était prévu depuis pas mal de temps. Vous avez dû remarquer les magnifiques points de suspension juste avant le titre du chapitre. Et bien si vous regardez très loin en arrière, vous remarquerez que le chapitre 18 (oui il date d'il y a presque un an) s'appelait "Passé et futur sont intimement liés..." et parlait du moment où Ondine (elle s'appelait encore comme ça à l'époque) avait regardé dans le Miroir de Galadriel. Donc pour faire simple, le titre de ce chapitre est littéralement la fin de la phrase et donc le contenu peut sembler assez évident non ?

Bref trêve de bavardages et bonne lecture !

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— Je sais ce que vous voulez que je fasse et je m'y refuse.

Galadriel ne répondit pas à Elaiano et prit le temps de remplir un vase avec l'eau d'une cascade qui coulait le long d'une paroi. Puis elle se détourna et en vida le contenu dans la vasque de pierre qui faisait office de miroir.

— Pourquoi maintenant ? Il ne met d'aucune utilité de savoir ce qu'il s'est passé ou ce qui est présent.

— Le Miroir montre de nombreuses choses sans se cantonner à notre perception du temps. Passé, présent, et futur sont liés.

— Vous croyez qu'il va me montrer le futur.

— Nul ne peut prédire ce que le Miroir peut montrer. Mais tout enseignement à sa part d'ombre et de mystère qu'il ne nous faut pas ignorer.

La jeune fille ne sut que répliquer. Les paroles de l'elfe étaient étranges et peu claires, mais elle pensait en avoir tout de même compris la teneur. Peu importait ce que lui montrerait la vasque, elle devrait faire attention car tout ne devrait pas forcément se passer de cette façon-là.

— Le Miroir ouvre une porte ce qui a été, sur ce qui est, et nous laisse parfois entrevoir ce qui pourrait être. Pas ce qui sera.

Sans ne plus rien dire, elle recula de quelques pas et déposa le vase avant de se tenir droite à une distance respectable de la vasque. L'adolescente comprit que c'était à elle de se décider. Elle pouvait s'avancer ou repartir. Mais si elle refusait, elle n'aurait pas d'autres opportunités. Finalement avec une appréhension grandissante, elle s'avança vers le piédestal et gravit les petites marches qui le maintenait en hauteur. Puis elle se pencha lentement et dirigea son regard vers le bassin. Il ne reflétait pour l'instant que les branches des arbres qui le surplombait et sa surface cristalline était parfaitement immobile. Elle aperçut aussi son reflet. Celui qu'elle connaissait si peu tant elle ne s'y était jamais attardé. La surface se troubla alors et la Lorien disparu totalement.

La première scène qui se présenta fut celle d'une forêt plongée dans l'obscurité. Des toiles et des araignées s'accrochaient à des branches sombre et très épaisses. Soudain l'image glissa vers le haut, jaillit des arbres et non loin, apparu une forteresse délabrée que la jeune fille connaissait pour l'avoir vu une fois, Dol Guldur. Puis rapidement, l'eau du Miroir se troubla à nouveau et la scène changea. Elle se vit dos à dos avec Maglor au milieu de la forteresse. L'elfe se battait avec une épée et elle avec ses dagues. Des Orcs les entouraient mais ils ne semblaient pas s'y attarder, tous deux étaient concentrés sur leurs mouvements qui s'enchainaient avec rapidité. La scène changea à nouveau et elle vit Faegmôr la menacer de son épée. Allongée au sol et désarmée, elle semblait exténuée. Ses vêtements déchirés par endroits dévoilés des blessures assez profondes en de nombreux endroits de son corps. Mais ce qui terrifia d'autant plus l'adolescente fut qu'elle reconnut immédiatement le décor environnant. Elle se trouvait dans l'orphelinat où elle avait grandi et plus précisément dans le hall d'entrée. Sans lui laisser le temps d'analyser plus longtemps la scène qui se dévoilait furtivement sous ses yeux, l'eau du Miroir se troubla à nouveau pour lui présenter deux dernières images qui lui glacèrent le sang. Ce fut d'abord un cimetière. Pour n'en avoir jamais vu en Terre-du-Milieu, l'adolescente comprit aussitôt qu'il s'agissait d'un lieu sur Terre. Une plaque de marbre en parfait état se trouvait au centre de l'image que proposait le Miroir. Dessus, la date du 3 février 1981 suivit d'une autre, le 18 novembre 2040 avaient été gravées. Mais juste au-dessus figurait le nom d'une personne qu'Elaiano aurait mille fois préféré ne pas voir. Il s'agissait d'Elisa Literrane, le nom de celle qui l'avait élevée.

La Voyageuse des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant