De douloureuses questions

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Un chapitre douloureux, qui soulèvera peut-être des questions, ou apportera des réponses... A vous de voir.

Bon, je n'ai rien d'autre à dire que :

Bonne lecture !

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Une jeune fille courrait... C'était une elfe, ou une elfing pour son peuple. Et elle courrait, tout allait bien. Elle savait que son père la suivait et qu'elle était en sécurité. Soudain...

Une douleur ! Intense, comme brûlante, insupportable...

L'enfant hurle.

Une réponse : « Elaiano ! »

Une lumière intense, puis le noir...

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« Ada ! »

Ondine se réveilla en sursaut trempée de sueur. Il ne s'agissait que d'un rêve. Toujours le même rêve... Indéfiniment. Il l'assaillait chaque nuit depuis un mois, écourtant les temps de repos de la jeune fille. Et ce cauchemar était chaque nuit plus court, se rapprochant de plus en plus du moment où la jeune elfe disparaissait et plus flou, de plus en plus de détails s'estompaient retraçant à chaque fois un tableau simplifié. Il était surtout plus violent car il laissait l'adolescente tremblante sur son banc de pierre, incapable de retrouver le sommeil.

Ce réveil, tout en cri avait fini par attirer l'attention de l'elfe qui lui tenait lieu de voisin de cellule. Il s'appelait Maglor d'ailleurs. Lorsque ce dernier lui avait donné son nom, la jeune fille n'avait pas tout de suite compris mais après quelques minutes, elle avait fait le rapprochement.

Maglor... Un des fils de Fëanor ! Quel ironique coup du sort... Elle qui se disait qu'elle pouvait s'avérer chanceuse de ne pas être tombée sur un des Fëanorions... Après tout, il était enfermé tout comme elle, donc il n'était pas dangereux. D'autant plus que les Silmarils avaient été depuis longtemps perdus ou récupérés par les Valar. D'ailleurs que faisait-il dans les cachots de Barad-Dur ? Ondine, lui avait posé la question, mais il était resté très évasif laissant sous-entendre que c'était au cours d'une bataille, celle de Dagorlad apparemment qu'il avait été capturé. Puis lors de la chute de Sauron, il avait tout simplement été oublié.

D'après l'adolescente, c'était plutôt le fait d'avoir été oublié qui le rendait si fuyant. Être oublié pendant un ou deux millénaires, c'était long... très long... beaucoup trop long.

Alors que la jeune fille essayait de calmer les battements de son cœur afin de se rendormir, une troupe d'Orc plus nombreuse qu'à l'accoutumée débarqua bruyamment dans le couloir. L'un deux tenait un trousseau de grosses clés dans ses mains. Ondine en déduit qu'il s'agissait du gardien des clés des cellules. Ce dernier s'arrêta devant celle de la prisonnière et s'empara d'une clé argenté qu'il enfonça sans ménagements dans la serrure de la geôle de la jeune fille. La porte s'ouvrit en grinçant et l'adolescente prise de panique recula jusqu'au mur du fond, jusqu'à même heurter la paroi rocheuse.

Deux orcs s'avancèrent et empoignèrent la prisonnière pendant qu'un troisième détachait la chaîne du socle qui la fixait au sol. Une fois fait, il tira d'un coup sec sur ladite chaîne faisant tomber Ondine en avant. Les genoux de la jeune fille heurtèrent le sol avec un bruit mat. Des larmes de rage et de douleur montèrent aux yeux de la prisonnière mais elle les refoula. Elle n'allait pas offrir ce plaisir à ses tortionnaires. L'un deux lui attrapa d'ailleurs la tête et la releva, mais voyant que ses yeux restaient secs, il dit d'une voix désincarnée :

« Tu ne pleures pas ? Tant mieux, j'adore les durs.

Puis s'adressant à un orc resté en dehors de la cellule :

La Voyageuse des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant