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Bonjour.

Il s'agit de l'avant-dernier chapitre de cette fanfiction alors je vous laisse en profiter. L'épilogue arrivera comme d'habitude samedi.

Bonne lecture !

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— Comment va-t-elle ?

— Elle ne gardera presque aucune séquelle physique. Vous avez bien fait de ne pas la déplacer. Tout mouvement l'aurait à coup sûr achevée. Sa blessure au flanc a cessé de saigner il y a peu et même si les risques d'infections sont à présent minimes, la peau n'a pas encore cicatrisé. Comme vous l'aviez suspecté, les os de sa main droite sont en miettes. Il faudra la garder immobiliser quelques temps.

— A-t-elle parlé ?

— Elle est consciente, éluda le guérisseur. Ménagez-la. Elle est encore faible.

Alfirin sortit du talan sans refermer la porte et le fëanorion se glissa à l'intérieur redoutant ce qu'il allait découvrir. La bataille s'était achevée depuis de nombreux jours et le reste de l'armée avait repris le chemin de la Lothlorien à un rythme beaucoup plus lent le transport des blessés nécessitant plus de moyens et de précaution. Si le retour des soldats avait été accueillie avec une joie certaine, aucune grande fête n'avait été organisée et la vie avait peu à peu repris son cours. Presque tous les blessés se trouvaient maintenant sur pied et seule Elaiano brillait par son absence. Le guérisseur chargé de la soigner ayant interdit toute visite, Maglor s'était plongée à corps perdu dans toutes les tâches possibles et inimaginables qu'il avait pu trouver sans parvenir à faire taire la crainte sourde qui lui broyait les entrailles. Mais à présent que la jeune fille allait mieux, il craignait de la revoir. Alfirin s'était bien gardé de lui parler de l'état psychologique de l'adolescente et l'elfe craignait le pire. Nul ne savait comment s'était passé le duel qui avait opposé Elaiano à Faegmôr ni même les conséquences de la bataille. Laisserait-elle des traces indélébiles ou resterait-elle un simple mauvais souvenir qui finirait peut-être par disparaitre ? Ce fut avec une appréhension grandissante que le fëanorion s'approcha du lit où était allongée la jeune fille. Les yeux grands ouverts, elle fixait le plafond d'un regard vide mais dès que l'elfe apparu dans son champ de vision, un grand sourire illumina son visage. Sa main encore en état chercha maladroitement celle de Maglor qui la prit avec douceur. Un bandage entourait toujours la profonde coupure qu'elle s'y était faite mais ne gênait qu'à peine ses mouvements. Durant les jours d'attente qui avaient précédé cet instant il avait réfléchit à toutes sortes de choses qu'il pourrait lui dire à son réveil mais plus rien ne lui venait à présent. Ne restait que de la joie et une peur diffuse qu'il s'efforçait de cacher.

— Tout va bien ? demanda-t-il à court d'idées.

L'adolescente acquiesça doucement de la tête avant de détourner le regard et de poser ses yeux sur sa main droite couverte d'un complexe bandage destiné à l'immobiliser.

— Elle est cassée, expliqua-t-il avant de s'asseoir au bord du lit. Alfirin pense que tu ne garderas presque aucune trace physique de la bataille.

Sa piètre tentative pour la rassurer arracha une grimace à l'adolescente mais elle resta silencieuse. Le fëanorion en conclut qu'elle n'était pas encore prête pour parler de Dol Guldur. Il lâcha donc sa main et s'en alla. Juste avant de quitter la pièce il se tourna à nouveau vers elle mais la jeune fille s'était déjà endormie. Dans les jours et semaines qui suivirent, l'elfe lui rendit visite tous les jours et pu constater que son rétablissement avançait bien. Elle parvint rapidement à s'asseoir, puis à marcher quelques pas avant de perdre l'équilibre, mais chaque jour elle franchissait une nouvelle étape. Au bout de deux semaines et demie, elle fut capable de se déplacer de manière complètement autonome et le guérisseur accepta qu'elle marche dans la cité après lui avoir fait comprendre qu'au moindre signe de fatigue elle se reposerait. Elaiano et Maglor passaient alors la majorité de leurs journées dans la forêt à se balader entre les mallorns millénaires ou à prendre du repos au bord de la rivière. Si ses blessures restaient encore douloureuses et visibles, elle semblait les avoir acceptées et un sourire restait plaqué sur son visage en tout temps. Ou presque.

La Voyageuse des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant