Le début de la fin

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Bonjour !

J'espère que vous allez bien et que tout va bien chez vous ! Bon ce chapitre est un sacré pâté et surtout le plus long depuis le début de la fic (oui je suis sérieuse, avec mes blabla de débuts et fins de chapitre j'atteins 5 000 mots au compteur) et je pense que le titre vous met un peu la puce à l'oreille sur ce qu'il est en train de se passer.

Et oui, l'air de rien c'est le 71ème chapitre et on arrive tout doucement à la fin de l'histoire. Alors asseyez-vous confortablement et bouclez vos ceintures car ça va swinguer (et ce n'est pas parce que j'ai passé mon permis que la dernière ligne droite va être calme et plate. Je compte bien secouer un peu tout ce beau monde avant).

Sur ce bonne lecture !

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La Lothlorien n'était plus qu'un point à l'horizon. Il ne restait autour de l'armée que la plaine immense et sans fin. Cela faisait déjà de longues heures que la troupe marchait sous les rayons du soleil encore fragiles du printemps. Lentement la nature s'éveilla et sortait de l'hibernation dans lequel le dernier hiver l'avait plongée. Pourtant animaux et plantes semblaient avoir peur de se dévoiler au grand jour, comme si le danger venu du Mordor et de Dol Guldur les effrayaient. Leur influence néfaste était perceptible peu importe où l'on portait le regard. De la plus petite fleur poussant avec difficulté entre deux rochers, au soleil même dont les rayons semblaient plus froid de jour en jour malgré la saison printanière.

La jument d'Elaiano fit un écart et la jeune fille dû se reconcentrer sur sa route pour ne pas déranger la colonne de soldats. Caras Galadhon n'abritait que très peu de chevaux, ainsi elle se trouvait être l'une des rares à s'être vue confiée une monture. Tout comme elle, Celeborn, Maglor, Haldir, quelques généraux, et Galadriel se tenaient sur leur chevaux et les maniaient avec grâce et assurance. Il était d'autant plus impressionnant de voir la dame des Galadhrims sur une monture. D'aussi loin que remontait ses souvenirs, l'adolescente l'avait toujours vue debout habillée d'une longue robe blanche qui cachait ses pieds généralement nus. Il lui semblait l'avoir aperçu en de rares occasions assise, mais elles devaient se comptaient sur les doigts d'une seule main. Assise en amazone sur un étalon noir, son éternelle robe blanche suivait les formes de l'animal jusqu'à rester suspendue au-dessus du vide au niveau du ventre du cheval. Leur étrange duo se repérait de loin et une majesté comme à nul autre pareil se dégageait d'eux.

A ses côtés chevauchaient Celeborn et Haldir. Tout deux perchés sur des montures à la robe cendrée, ils guidait la troupe avec fermeté imposant un rythme soutenu sans être pour autant intenable pour ceux restés à pieds. Elaiano les avaient vu échanger quelques mots à deux ou trois reprises mais sans plus. Comme le reste des membres de l'expédition, ils préféraient garder le silence. La jeune fille se retourna une dernière fois dans l'espoir d'apercevoir une dernière fois la lisière de la Lorien mais cette fois elle ne vit rien. Maglor qui chevauchait quelques mètres derrière elle fit accélérer sa monture et vint se mettre à sa hauteur.

— Tout se passera bien, ne t'inquiètes pas.

L'adolescente préféra ne pas lui répondre. Sa tentative pour la rassurer était louable mais elle avait surtout besoin de se changer les idées. L'elfe dut le comprendre car il changea aussitôt de sujet.

— Tu dois sûrement te demander ce que j'ai fait pendant ton...

Il marqua un temps comme pour choisir avec soin les mots qu'il allait employer.

— Pendant ton absence.

Elaiano grimaça. Elle s'attendait à tout sauf à ça et le sujet était loin de lui plaire. Pourtant elle tenta de cacher sa gêne et répondit par l'affirmative d'un simple hochement de tête. En réalité, elle n'avait pas réfléchit à la question, les évènements des derniers jours ne lui ayant pas vraiment laissé le temps de s'arrêter sur ce genre de détails. Mais à présent que Maglor le lui proposait, elle se sentait un peu coupable. Elle avait disparu longtemps. Bien plus que la première fois. Et une fois de retour, trop concentrée sur ses propres problèmes, elle n'avait même pas pensé à lui demander. A présent, il lui tendait une perche pour se rattraper. Bien décidée à laisser de côté quelques instants ses soucis, elle reporta toute son attention sur Maglor.

La Voyageuse des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant