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Dès que ma mère me « libera » je fonçais dans la chambre de Christophe complètement paniquée. Il était dans son lit, ses AirPods dans les oreilles. En me voyant, il les retira.
- Tu peux m'aider ? Lui dis-je le suppliant presque.
- Heu ça dépend. Me répondit il un sourire en coin.
- Ok l'heure est grave . Annonçais je.
- Oula c'est si important que ça ? En mode la fin de monde se produira dans quelques instants ?
- Elle se produira demain matin à 10h précisément.  Répondais je exaspérée.
Il s'assit et tapota la place à côté de lui. La dernière fois qu'il avait fait ça, nous avions passé la nuit ensemble. Cette pensée me brisa sachant qu'il sortait apparemment avec Lily. J'étais juste une demie sœur pour lui et un plan cul pour Liam.
- Je préfère rester debout.
Il leva les yeux au ciel en signe d'agacement ce qui me mit extrêmement mal car je m'apprêtais à lui demander de me rendre un service. Je me rattrapait comme je pouvais :
- Tu veux pas qu'on aille fumer le joint au parc ?
Il se leva d'un coup :
- Oh yeah !
Je ris puis nous partîmes.

Dans le parc de la défonce, nous fumons le joint à deux en mangeant des M&M's.
- Bon tu m'expliques ce qu'il se passe ? Me demanda-t-il.
- Je dois partir deux semaines chez mon père et je n'ai aucune drogue.
- Et donc ?
J'haussais les épaules il reprit :
- T'en as pas forcément besoin. Tu peux t'en passer pendant deux semaines quand même.
- Et toi alors ? Répondais je.
- On parle pas de moi là.
- Oui j'en ai besoin ! Tu vois très bien comment je suis quand j'en ai pas.
- Bah t'es pas vraiment mieux quand t'en prends. Dit-il.
Je me levais vexée mais il m'attrapa le bras.
- Ce que je veux dire Paula c'est qu'il ne faudrait pas que tu deviennes accro.
- Trop tard. Rétorquais-je sèchement.
- Je m'en veux...
Il mit sa tête dans ses main et je le regardais mal à l'aise. Il s'en voulait de m'avoir fait découvrir la drogue. J'aurais aimé lui dire que ce n'était pas de sa faute. Que justement la drogue m'avait aidé. Que lui aussi m'aidait beaucoup. Que si je n'avais pas connu la drogue, j'aurais peut-être trouvé un pire moyen d'extérioriser mes émotions négatives.. Mais à la place, je restais figée incapable de parler.
Il leva la tête :
- Je veux pas te passer de taz car tu pourrais mal réagir mais je vais te passer un pochetar de shit.
J'étais tellement soulagée et honteuse en même temps que j'avais envie de pleurer.
- Merci. Dis-je sincère. Et je suis vraiment désolée.
- De ?
- Je ne t'apportes que des problèmes...
- Non Paula. Nous avons tout les deux un problème : la drogue.

The vicious circleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant