The vicious circle

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Le lendemain, je me retrouvais dès 9h dans la voiture de mon père. Christophe et moi avions passé la nuit à parler, je pleurais, il me rassurait, il s'énervait, je le calmais. Mais maintenant, nous allions être séparés un mois. Je ne pouvais pas me plaindre de ma propre situation c'était un peu comme si je partais en vacances et Lilou était restée là bas en attente du procès, mes grands-parents avaient obtenus le droit de la garder et ils allaient sûrement obtenir la garde. J'étais si triste pour mon demi frère... Une maison de redressement. Et je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser c'était horrible. Il n'aura ni téléphone ni drogues et j'avais peur qu'il pète littéralement un câble. Je ne serais pas là pour le soutenir. Mais je savais qu'il allait tenir même si ça allait être difficile. Christophe est courageux contrairement à moi...

La voiture se gara dans l'allée. J'attrapais mon sac se trouvant dans le coffre puis filais sans prononcer un mot dans la petite chambre.
- Hey Pau...
Je ne fis pas attention à Lilou bien qu'elle n'ai rien fait car je préférais m'isoler plutôt que de me défouler sur elle sans raison. Le problème, c'est qu'elle me suivait.
- Qu'est-ce que tu fais la ? Demande-t-elle innocemment pendant que je m'asseyais sur le vieux lit après avoir balancé mon sac dans un coin de la pièce. Xavier n'a pas voulu me donner d'explications..
Mon énervement laissa place à la tristesse devant cette gentillesse dont elle faisait preuve. Je fondis en larmes et Lilou me prit dans ses bras.
- Oh qu'est-ce qu'il se passe ?
Désemparée, je décidais de tout lui raconter et elle m'écoutait sans me juger. Une fois mon récit finit, elle prit la parole :
- Déjà dis toi que c'est un mois. C'est pas si long que ça puis t'as bien réussi à tenir tout le reste de ta vie sans drogue et sans lui.
- Oui mais je ne les connaissaient pas encore. Puis par ma faute il va en maison de redressement...
- D'après ce que tu me dis, c'est quelqu'un de courageux. Il va s'en sortir et je suis sure qu'il ne t'en tiendra pas rigueur.
Je pris une grande inspiration :
- Tout est ma faute..
- Mais non ! Écoute, on est ensemble pendant un mois et sachant que je n'ai pas encore d'école et que tu es déscolarisée, on a un peu un troisième mois de vacances.
Elle tourna la tête vers moi en souriant malicieusement puis poursuivie : il va être mémorable !
Je souris à mon tour sans imaginer le nombre de conneries qu'on allait pouvoir faire.
Un silence gagnait la pièce mais fut rapidement brisé par la pipelette :
- Et...
- Quoi ? Demandais-je
-  Ça commence maintenant !
Elle enfila ses tongs et m'entraîna par le bras.