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Je me réveillais sur mon lit d'hôpital un peu désorientée. Je repris mes esprits et une infirmière passa pour m'apporter mon petit déjeuné.
- Docteur Luyon va bientôt venir te voir. Me dit-elle
J'attendais environ deux longues heures pendant lesquels je stressais en envoyant des messages à Carla à qui j'avais expliqué ma situation là veille mais il finit par arriver. C'était un monsieur assez petit avec de grosses lunettes. Il se présenta puis commença à me poser diverses questions comme : depuis quand je me droguais, quelle drogue je prenais, comment je l'avais... cette fois-ci, je ne mentais pas.
- Comment as-tu eu l'envie d'arrêter ? Demanda t'il
- J'ai eu une prise de conscience.
- C'est à dire ?
- Je n'aime pas l'image que je reflète a cause de la drogue. J'ai fait du mal à beaucoup de personnes. Dis-je tristement.
- Tu t'en aies fait à toi aussi. Sais-tu pourquoi tu prenais toutes ces choses ?
- Je me sentais vraiment seule. Pourtant j'ai commencé à en prendre quand j'ai rencontré du monde. Mais je pense que j'aurais mal agis de toute façon.
- Comment ça ?
- La drogue m'a aidé sur certains points. Ça m'a aidé à socialiser, à moins stresser. J'étais tellement angoissée que j'aurais sûrement trouvé un autre moyen nocif de me calmer.
Nous parlions encore quelques instant et ça me faisait du bien. A la fin de l'entretien, il me prescrit un anxiolytique à faible dose pour calmer le manque du au sevrage. Mon père vint me chercher et le docteur Luyon lui parla un peu. J'appris par la suite qu'il lui avait donné le numéro d'un psy qui travaillait dans le sud de la France, à côté de chez ma mère.

Je finis le mois de septembre en Bretagne avec ma famille. J'avais repris les cours par le CNED même si je n'étais pas trop motivée, j'allais quelques fois à la plage et faisait des balades le soir avec Lilou (loin de l'épicerie). Je n'avais pas revu Cédric, il ne m'avait pas re contacté non plus. Je dormais aussi beaucoup plus a cause de mon médicament mais ça m'arrangeait. Je voulais que ce mois se termine rapidement. J'avais hâte de retrouver Christophe. J'espérais qu'il allait bien. Mais je me sentais prête à l'aider à arrêter la drogue. Lui aussi était conscient que c'était un problème.
Par moment, j'avais envie d'en reprendre mais je me ressaisissais. Enfin, je prenais un comprimé de la plaquette d'anxiolytiques et allais dormir. Étant donné que le médecin me l'avait prescrit, je pensais que c'était plutôt positif de prendre ces médicaments. Ils étaient légaux, j'avais une prescription...Malheureusement, dormir n'était peut-être pas là bonne solution. J'évitais de me confronter au manque et aux angoisses. J'avais aussi certains effets secondaires car honnêtement, je prenais plus que la dose autorisée. Je voyais flou, j'avais les yeux rouges et je somnolait. Compte tenu de mon état, Mon père m'avait plusieurs fois demandé si j'avais repris de la drogue, mais étant donné qu'il surveillait mes moindres fait et geste, il savait très bien que ce n'était pas le cas.
Le 29 septembre, je rentrais chez ma mère. Je dormais tout le long du trajet en voiture avec mon père, après avoir salué mes grands-parents et Lilou.

The vicious circleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant