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Maman et Stéphane étaient partis de l'hôpital mais ils m'avaient laissé mon téléphone. J'avais directement essayé de joindre Christophe sans succès puis je décidais d'appeler Carla. Je l'avais un peu laissé de côté ces temps-ci. Elle répondit dès la première sonnerie ce qui me fit sourire.
- Paula ! S'exclama t-elle joyeusement.
- Hey... répondais je d'une petite voix
- T'as pas l'air bien toi ! Ça va ?
J'éclatais en sanglot.
A ce moment là, je me rendis compte que j'avais besoin d'aide. Christophe n'avait pas arrêté de m'en apporter depuis qu'il était venu habiter à la maison et voilà comment je le remerciais. Je savais que j'étais fragile mais mon demi frère devait également avoir besoin de quelqu'un pour le soutenir. Je ne m'étais concentrée que sur ma petite personne, la drogue et les histoires de cœur sans prendre en compte les problèmes des autres. Je me sentais vachement égoïste. Mais en même temps, je ne pouvais pas y arriver toute seule. C'est pour ça que je décidais de tout expliquer à ma meilleure amie. Je me promis également de faire en sorte d'apporter du soutien aux personnes que j'aimais et de plus faire attention aux autres.
Après lui avoir déballé tout le bordel qui se passait dans ma vie en ce moment, elle resta sans voix. J'ajoutais en reniflant :
- Carla ?
- Je sais pas quoi te dire.
Soudain, un monsieur rentra dans ma chambre alors je promis à mon amie de la rappeler, séchais mes larmes puis me retournais pour me trouver face à lui.
- Bonjour Paula. Dit-il
Je le saluais brièvement puis il prit la chaise face au petit bureau de la pièce et s'asseyait dessus.
- Je suis psychiatre et je venais te poser quelques questions.
La panique me gagnait. Un psychiatre ? Pourquoi ? Allait il me faire hospitaliser ? Je me mis sur la défensive et décidais de le baratiner un maximum pour me protéger et protéger Christophe.
- Raconte moi ce qu'il s'est passé. Poursuivi t-il.
J'avais eu un peu de temps pour préparer mon mensonge alors je l'expliquais calmement. Je lui dis que j'avais acheté un comprimé avec mon argent de poche, je l'avais pris et j'avais également bu de l'alcool qu'un de mes amis avait acheté.
- Qui est cet ami ?
Je me braquais :
- Ca ne vous regarde pas.
- Si tu ne me parles pas je ne pourrais pas t'aider.
Il parlait calmement ce qui m'énervait encore plus.
- Je n'ai pas besoin de votre aide.
Certes j'en avais besoin. Mais certainement pas celle d'un psychiatre de merde.
- Je pars quand d'ici ? Demandais-je agacée.
- Ton état physique est rassurant donc tu pourras partir ce soir après une dernière prise de sang.
Je commençais à me calmer avant qu'il n'ajoute :
- mais j'aimerais quand même te faire suivre une thérapie.
Je croisais les bras :
- C'est hors de question.
Nous restions un moment dans le silence puis voyant que je n'étais pas décidé à parler, il sortit. Je soupirais en me rappelant les paroles de ma mère : «Un certain Liam aurai appelé les pompiers.. ». Qu'avaient fait tous les autres ? Et qu'est-ce que Liam foutait là-bas d'ailleurs ? Et Christophe...

The vicious circleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant