The vicious circle

8

Il me regarde, hésitant.
- Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée...
Je baisse la tête déçue. En même temps, il a sûrement raison.
A 6h30, nous retournons à la maison sans faire de bruits pour ne pas réveiller les parents puis allons nous recoucher.
Je fixe le plafond, perdue dans mes pensées. Une mauvaise idée trotte dans ma tête. J'essaie tant bien que mal de la chasser mais n'y arrive pas. C'est plus fort que moi. Je ferme les yeux et prend une grande inspiration quand la porte de ma chambre s'ouvre légèrement laissant apercevoir la tête de Christophe.
- Tu dors ? Me demande-t-il.
Je secoue la tête. Nous nous fixons sans rien dire et sans que je puisse me contrôler, les mots sortent de ma bouche.
- je peux venir avec toi ?
Il reste un instant figé et je regrette aussitôt ma question.
- Viens.
Il s'en va puis je sors de mon lit agréablement surprise pour le rejoindre. Il s'allonge dans son lit, je reste planté devant lui comme une débile. Il se met à rire puis tapote la place à côté de lui.
- Bah viens.
Toute tremblante, je me dirige doucement à côté de lui puis m'allonge sur le côté. Il prend une grande inspiration et passe son bras autour de ma taille avant fermer les yeux. Je tombe dans le sommeil quelques temps après bercée par le bruit de sa respiration.

- Paula !
Deuxième réveil en sursaut de la journée. J'ouvre difficilement les yeux avant de reprendre mes esprit et de me souvenir que je suis dans la chambre de mon demi frère. « Demi frère » ce mot sonne désormais malsain dans mon esprit. Remarque, il ne s'est rien passé.
- Je vais aller prendre ma douche et faudrait que tu te prépares.
- Hmmm ok.
Il sort et je me frotte les yeux en m'étirant quand ma mauvaise idée de la veille resurgit dans mon esprit. C'est comme une pulsion je suis incapable de la chasser. L'adrénaline monte. Je me lève et commence à fouiller la chambre pour la deuxième fois puis remarque quelque chose que je n'avais pas vu il y a quelques jours. Une latte du parquet est légèrement arrachée sous le bureau. Je me félicite intérieurement d'avoir eu le coup d'œil puis me précipite pour la soulever. Je découvre un petit sachet rempli de pilules en forme de cœur. Je l'ai enfin.