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Même si j'étais contente de retrouver Christophe, j'etais stressée. J'avais donc pris deux comprimés de plus et titubais jusqu'au salon accompagnée de mon père.Dans la pièce se trouvait ma mère et Stéphane. Je leur fis la bise puis me dirigeait vers l'escalier pendant que papa leurs expliquait la situation.
Devant la porte de ma chambre d'amis, je toquais timidement mais il n'y avait aucune réponse. Je rentrais quand même et plaqua ma main sur ma bouche choquée. Christophe avait énormément maigri. Il avait de grosses cernes sous ses yeux sombres. Il avait perdu son air rieur qu'il avait au début. Je le pris dans mes bras mais il était blasé.
- Christophe ?
- Oui ?
- Tu veux me raconter ?
- Non.
- Tu m'en veux ?
- Non.
J'allais lui proposer de fumer un joint par habitude mais me repris. Je décidais alors de lancer une musique d'Arctic Monkeys et m'allongeais sur son lit. Il s'installait près de moi après s'être allumé une clope et il avait l'air de se calmer.
- J'ai tout arrêté. Lâchais je en fixant le plafond.
- Ça se voit pas a ta gueule.
Je ne pu m'empêcher de rire et lui donnait un coup de coude:
- J'ai vu un psychiatre il m'a prescrit un médoc.
- Donc tu n'as pas vraiment arrêté. Dit-il en se tournant vers moi.
- Mais C'est le médecin qui me l'a prescrit !
Il me fixait incrédule :
- Tu respectes vraiment les doses ?
Je soupirerais :
- Pas vraiment j'avoue..
« Wonderwall » se lança sur mon téléphone. Je repris :
- Et toi ?
- Quoi moi ?
- Tu as arrêté ?
Il rit amèrement :
- J'avais pas vraiment le choix.
- Mais tu penses en reprendre ?
- J'espère pas.
Il se remit à fixer le plafond, sa main jouant avec mes cheveux :
- Il ne faut pas que j'en reprenne mais c'est compliqué...
- Pourquoi ? Demandais-je
- Tous mes potes en prennent. Je vais forcément être tenté...
- Change de fréquentations ? Proposais-Je
Il arrêta de jouer avec mes cheveux et passa sa main sur son visage :
- On à pas la même vie Paula. Ces potes je les aient depuis longtemps. Je tiens à eux.
- Et ils ne peuvent pas arrêter avec toi ?
Deuxième rire amer de sa part :
- Ils ne voudront pas.
Je glissa ma main dans la sienne, consciente qu'il me recalerait peut-être mais il ne le fit pas :
- Christophe écoute moi.
Il tourna sa tête vers moi, toujours allongé à côté de moi:
- Oui ?
- Sincèrement qu'est-ce que tu faisais avec tes potes ? Vous ne vous voyiez qu'uniquement pour vous défoncer. Je sais que je ne vous connais pas depuis longtemps mais pas besoin de ça pour le remarquer.
Il me regardait tristement, attendant la suite. C'était comme si les rôles s'inversaient. C'était à mon tour de l'aider.
- T'as 18 ans, tu peux trouver un taff, te faire pleins de nouveaux potes ! T'as la vie devant toi.
- Tu parles comme une vieille.
Je ris.
- Mais tu as raison. Finit-il par avouer.
« Stand by me » se lança à son tour.
Nos corps côte à côte, nos regards se croisant, on s'embrassa à nouveau.

« No matter where you go in your life
At some point you're going to need
Somebody to stand by you. »

The vicious circleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant