Nous continuons à parler, la lune éclairant légèrement nos visages. Je ne sais pas depuis combien de temps nous étions là, allongé côte à côte en se frôlant les mains, lui jouant avec mes longs cheveux châtains.
- Il faut qu'on reparte sur de bonnes bases. Tout recommencer sans cette drogue. Dis-je
- Tu penses que c'est possible ?
J'essayais de le rassurer : On pourra pas effacer ce qu'il s'est passé. On peut juste améliorer notre futur.
- Mais les comportements et les souvenirs restent.
- Un comportement n'est pas une personnalité.
Il était septique :
- Mais une personnalité se forge par apport aux comportements.
- Et ta personnalité tu la forge tout au long de ta vie. Tu passeras par pleins d'étapes qui feront évoluer ces comportements. Tu vois bien que tu ne réagis pas exactement pareil depuis toujours.
- Et les souvenirs ?
- Quels souvenirs ? Pourquoi tu me parles de ça d'un coup ? Demandais-je perplex.
- J'ai souvent mal agis sous drogue. Répondit il.
- Tout le monde agit mal à un moment.
- Pas autant.
- Il y a toujours mieux certes. Mais il y a pire aussi.
Je pris une grande inspiration et repris :
- Les souvenirs sont là, ils peuvent revenir même si on essaie de les chasser. Ils resteront car ça fait parti de toi.
- Mais C'est ça qui est compliqué.
- Les choses que tu as pu faire ne reflète pas entièrement ta personnalité. Mais tu vas te créer pleins d'autres souvenirs beaucoup mieux et c'est à ça qu'il faudra penser. Et si les autres reviennent, il faut essayer de relativiser car ce n'est pas parce que tu as mal agis que tu es une mauvaise personne. Les gens ne retiennent pas que ça de toi. Et si c'est le cas, c'est qu'ils n'ont pas essayé de savoir qui tu étais réellement. Même si c'était avant je n'ai jamais douté du fait que tu étais une bonne personne. Ça, tu l'as toujours été même si tu penses le contraire. Car être une bonne personne fait parti de ta réelle personnalité. Et si les gens n'ont pas su remarqué ça, ou s'ils n'ont pas cherché à le savoir, c'est qu'ils n'étaient pas fait pour toi.
Il m'écoutait parler. On était si sincères dans le fond. Je repris :
- le temps fera les choses. Et on peut toujours revenir au début de la conversation ou je te dis qu'on ne peut pas changer un passé mais améliorer un futur.
- Au fond c'est comme un mur, on peut pas le continuer sur un début à moitié effondré.
- Mais moi je serais là pour réparer le début. Tu pourras monter je soutiendrais la base.
- Ca va être lourd pour toi.
- Mais je suis prête. Je vais t'aider comme toi tu m'as aidé.

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The vicious circle
Teen FictionQuand Paula, 17 ans, apprend que son demi frère vient habiter à la maison, elle ne se doute pas de l'univers excitant et dangereux qui l'attend.