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J'ai dormi 2h cette nuit. J'avais chaud puis froid, et envie de vomir. Je n'arrêtais pas de me retourner dans tout les sens incapable de trouver le sommeil. J'ai quand même réussi à m'assoupir un peu, heureusement.
Après m'être douchée et habillée, je me retrouve à table pour prendre le petit déjeuner en famille. J'ai déjà eu droit au questionnement de ma mère par apport à ma jambe. J'ai donné une réponse vague et elle a changé de sujet. Depuis que Stéphane est à la maison, elle est sur un petit nuage tel une adolescente avec son premier amour. Elle est obnubilée par lui et ne me prête pas plus d'attention. Au fond, je ne trouve pas ça plus mal. Stéphane n'est pas très présent non plus alors Christophe et moi faisons un peu ce qu'on veut.

J'ai les yeux rouges et bouffis. Il n'y a pourtant aucune raison mais je suis en boule sur mon lit entrain de pleurer. J'ai l'impression de porter tout le malheur du monde sur mes épaules, que ma vie ne mène à rien. Je repense à mon harcèlement en collège qui m'a fait perdre le peu de confiance que j'avais en moi. Qu'est-ce que ma vie au final ? Je ne sors quasiment plus de chez moi, je n'ai pas de réels amis, pas de copains.. Je me sens si seule. Christophe peut peut-être m'aider au final ?
Sans m'en rendre compte, je commençais à me raccrocher à lui alors qu'on ne se connaît que depuis quelques jours.
J'ai envie de reprendre de l'ecstasy. Comme si c'était la seule solution pour échapper à cette immense déprime. Je me dirige vers la chambre d'amis puis toque à la porte.
- Oui ?
Je rentre et dès que son regard croise le mien, je pleure de plus bel. Il s'approche et me sert dans ses bras ce qui me réconforte un peu. Il relève la tête, ses yeux gris plongés dans les miens puis dégage une mèche de mes cheveux cachant mon visage avant de resserrer son étreinte. Je peux sentir son souffle chaud sur ma nuque et son cœur battre. Il me lâche puis s'assoit sur son lit tandis que je reste plantée devant la porte perturbée et dépitée.
- J'ai un truc pour faire passer la redescente. M'annonce t-il naturellement.
Je le regarde attendant la suite mais il se contente d'attraper son sac à dos et de me dire :
- Suis-moi.

The vicious circleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant