The vicious circle

11

La sonnerie de mon téléphone se met à sonner. J'ai envie de l'ignorer et de rester blottie contre lui mais je sais que c'est forcément ma mère qui m'appelle.
- tu penses que je suis en état de répondre? je demande.
- oui tu peux te contrôler mais c'est surtout physiquement.
- C'est à dire?
- Tu as les pupilles dilatées, les yeux écarquillés ... D'ailleurs pense à boire et à manger. M'explique t'il.
Mon téléphone arrête de sonner mais je reçois vite un message de ma mère me disant de rentrer pour le dîner et me demandant si je suis avec Christophe. Je réponds affirmativement puis m'allume une clope imitée par mon demi frère. Je décide de me lever pour me dégourdir les jambes mais au moment de me redresser, je manque de m'écrouler par terre. je me sens légère j'ai l'impression de voler mais je suis en même temps si lourde c'est vraiment bizarre. Christophe le remarque et me retiens, je me retourne et lui souris.
- On va préparer une mission me dit-il en riant.
je me contente de le regarder intriguée.
-Faut qu'on mange et qu'on boive et je suppose que tu n'as pas d'argent sur toi ?
- Exactement je réponds.
-On va passer incognito à la maison. Si les parents te chopent on est mort. Moi ça va mais s'ils me voient rentrer sans toi ils vont se poser des questions.
Cette mission et cette drogue me procure une énorme sensation d'adrénaline.
- on peut passer par la petite fenêtre de la salle de bain expliquais-je. elle est toujours ouverte et la cuisine est juste à côté.
- Let's go ! Dit-il en riant.
nous marchons donc jusqu'à la maison, Christophe me soutenant par le bras.

Une fois arrivée , il escalade la fenêtre sans problème mais quand vient mon tour j'ai beaucoup de mal. J'attrape le bras que mon demi frère me tend (lui se trouvant à l'intérieur de la maison) pousse sur ma jambe droite mais au moment de passer la gauche, mon tibia racle un bout de métal qui était sur le mur. Bizarrement, je ne sens pas la douleur ou n'y prête pas forcément attention. C'est seulement quand je fut dans la cuisine que Christophe me fit remarquer que je saignait.
- Oh mon dieu s'exclama t-il.
- Ça va c'est pas grave ! Lui dis-je en souriant.
- Paula, regarde ta jambe tu pisses le sang !
Je jette un coup d'œil et constate qu'une plaie est ouverte. Elle est assez profonde et je suis entrain de salir toute la cuisine.
- Passe moi le torchon. Demandais-je dans le plus grand des calmes.
Il s'exécute paniqué avant d'attraper une serpillière et de nettoyer la cuisine. Il y en a partout, une vraie boucherie. Je sers le torchon autour de la plaie et appuie fort pour atténuer le saignement. C'est à ce moment là que des pas se firent entendre dans le couloir. Christophe et moi nous regardons pétrifié lui une serpillère à la main, moi un torchon imbibé de sang sur le tibia.