The vicious circle

43

Le lendemain matin, je descendis les escaliers et trouvais ma mère assise à table l'air sérieux. Je redoutais ce moment mais il fallait bien que ça arrive.. Le fameux interrogatoire. Elle me fit signe de m'asseoir face à elle. Quel bon réveil ! Pensais-je ironiquement.
- Il faut qu'on parle. Me dit elle.
Elle commença à me poser diverses questions comme : comment j'avais eu la drogue, ce qu'il s'était passé à la soirée, ce que je savais sur Christophe..,
Je lui dis la même chose qu'au médecin. J'avais acheter l'ecstasy avec mon argent de poche, j'avais légèrement bu à la soirée et je ne savais rien sur mon demi frère.
Je voyais que ma mère ne savait pas comment réagir mais elle prit la décision de me punir.
- Paula, la rentrée est dans une semaine et tu ne sortiras pas de la maison jusqu'à là !
- Mais...
- Pas de « mais » !
Pfff quelle mère clichée me dis-je. J'étais plus qu'énervée. Je voulais des taz. Je voulais également retrouver Christophe et j'avais l'espoir qu'il me rassure. Je n'arrivais pas à croire qu'il ait pu me mentir comme ça et malgré tout, il me manquait.
- Maman je ne suis pas capable de retourner au lycée toute seule.
- On va appelé les Marquint.
- Pardon ?! Tu vas appeler Lucas Marquint ?
- Exactement !
Mon fameux voisin a qui je n'ai quasiment jamais adressé la paroles. Ça s'annonce prometteur.
Je me levais de ma chaise exaspérée puis montais m'enfermer dans ma chambre. J'étais privée de sortie. Je ne voyais plus mon traître de demi frère que je continuais à adorer, je ne pourrais pas rejoindre Liam ni aller acheter ma dose. De toute façon, ma mère ne me donnera plus d'argent et j'allais en plus devoir entamer la reprise des cours avec le petit brun à lunettes. Quel merdier...

L'après-midi, Lucas vint m'aider à réviser. Nous étions à la table de la salle à manger pendant que maman en tant que vraie mère clichée préparait des cookies pour le goûter. Je me faisais chier et je ne comprenais rien. Lucas avait l'air exaspéré de travailler avec une fille ayant autant de difficultés ce qui rendait les révisions assez embarrassantes.
- On peut faire une pause ? Demandaisje au bout d'une heure de travail.
- Heu ok mais on a pas finit les maths...
Je soufflais puis me levais de table et il me suivi dans Je jardin où je m'allumais une clope.
- Tu fumes ?? Demanda-t-il choqué.
Je lui lançais un regard hautain et il paru gêné.
- Pourquoi tu venais plus au lycée ?
- Phobie scolaire. Lâchais je blasée.
- Tu t'es faite harceler non ?
Mon dieu ce mec n'avait vraiment aucun tact. Je m'énervais :
- C'est quoi le but de cette question ?! T'as décidé de me mettre encore plus mal que je ne le suis déjà ?
Il me regarda avec des yeux de merlan frit.
- Non... Excuse-moi. C'est juste que je voulais te dire que j'ai le même problème.
Je regrettais aussitôt de lui avoir crier dessus. Je voulais me rattraper mais il rentra dans la maison.

Un peu plus tard, maman me traina jusqu'à la papeterie pour acheter une partie de mes fournitures scolaires. Je faisais la gueule tout le long et lui parlait mal malgré les résolutions que j'avais faite à l'hôpital.
- Rends-toi un peu utile et va chercher les classeurs ! Me dit-elle
Je soupirais puis me dirigeais vers l'étagère quand quelqu'un me bouscula. J'étais déjà tellement énervée que l'envie de lui crier dessus me prit mais ma timidité sans substance l'emporta. Je relevais la tête et découvris une fille de mon âge avec des cheveux bleus au carré. Elle était vraiment jolie mais me lâcha un regard mauvais avant de se diriger vers une autre fille. Je ne sortais plus trop avant c'est pour ça que je ne connaissais pas vraiment les gens de ma ville mais je reconnu directement Tara. C'était une de mes seules amies en primaire mais on s'était perdue de vue. Elle avait dorénavant des dreadlocks qui lui allaient super bien.
Elle me salua de la main et je fis de même puis continuais mon chemin.

Quand ma mère et moi rentrons à la maison, Stéphane était au téléphone.
- C'est pas possible ! Mais qu'est-ce qu'il a encore foutu ?!!?
Je restais figée à la porte d'entrée tandis qu'il raccrochait.
- Tu as eu des nouvelles de Christophe ? S'empressa de demander maman.
- Oui. Dit-il. Il est en garde à vue...