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Christophe s'assît sur le banc se trouvant à côté de l'escalier qui menaient à la plage et se prit la tête dans les mains.
Je décidais de le rejoindre.
- Chris ? Demandais-je d'une petite voix.
- Laisse moi Paula c'est pas le moment.
Je restais figée quelques secondes, choquée et triste puis me dirigeais vers le chemin du retour.
Les larmes roulaient sur mes joues tout le trajet.

Une fois arrivée à la maison, je m'enfermais rapidement dans ma chambre évitant ma mère et Stéphane. Ils allaient encore me poser pleins de questions s'ils me voyaient dans cet état et c'était la dernière chose dont j'avais envie.
Avant, j'aurais avalé un comprimé ou fumer un joint pour me calmer mais je n'avais plus rien et je ne devais pas craquer même si ma boîte d'anxiolytiques posée sur ma table de nuit me tentait beaucoup. Remarque, s'ils m'étaient prescrits, c'était bien pour une raison non ? Puis ce n'était pas de la drogue..
j'attrapais la boîte, sorti une plaquette déjà bien entamée puis m'effondrais en larme face aux petits comprimés oranges. Il faut que je résiste. Je suis plus forte que ça. Je remis alors la plaquette dans sa boîte quand on toquait à ma porte. Était-ce Christophe ? J'essuyais mes larmes du revers de ma manche de sweat et ouvris la porte.
C'était ma mère...
- On peut parler Paula ?
Je restais debout face à elle devant la porte le visage figé. Je détestais la nouvelle relation que j'avais avec ma mère. Nous n'étions plus complice mais ennemies et j'en avais marre de tout lui cacher. C'est pour ça que cette fois, je lui dis simplement « oui ».
Elle s'assit sur mon lit :
- Qu'est-ce qu'il t'arrive Paula ?
Je haussais les épaules en reniflant. Elle reprit :
- Je suis ta mère tu peux me parler...
- Papa t'a déjà tout dit non ?
- Certes mais j'aimerais l'entendre de ta propre bouche.
Je lui expliquais alors la même chose qu'à mon père au sujet de la drogue sans savoir si ça allait servir à grand chose.
Ma mère m'écoutait, les yeux dans le vague puis une fois mon récit terminé, elle me dit :
- Le lycée t'aidera à te changer les idées, puis tu seras avec Christophe. Vous vous entendez bien non ?
Je sentis le rouge me monter aux joues mais hochais la tête. Ma mère me passa une main dans le dos pour me consoler avant de reprendre :
- Je t'ai pris rendez-vous avec un psy pas loin de la maison comme l'avait conseillé le médecin des urgences.
Je roulais des yeux en signes d'agacement mais ma mère passa outre :
- Tu iras mercredi après-midi.

Je décidais après ça de m'allonger dans mon lit, écouteurs dans les oreilles. Je ruminais toute seule tristement quelques heures quand la porte de ma chambre s'ouvrît d'un coup ce qui me fit sursauter.
Je me retournais et l'aperçu. Il avait l'air aussi dépité que moi.

The vicious circleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant