[RÉÉCRITURE] La cuisine: Une vie d'apprentissage (Shokugeki no Soma/Food wars)

Chapitre 9: Le camp de la mort, épreuve de nature.

Quelques semaines s'étaient écoulées depuis que Soma avait remporté son duel et depuis notre petite observation nocturne. À vrai dire, je me suis retrouvée le matin dans mon lit sans comprendre pourquoi car mes derniers souvenirs étaient ceux d'un ciel étoilé magnifique aux côtés de Soma. Il s'est avéré qu'il m'avait porté et ramené dans mon lit parce que je m'étais endormie sur son épaule et main dans la main avec lui. Punaise, je suis sûre que de loin ça ressemblait à un joli rendez-vous amoureux.... On est même pas ensemble! Et puis même, se faire ramener dans la chambre comme un bébé qui dort, la honte quoi...En plus apparemment, je ne voulais pas vraiment lâcher sa main non plus... Quand il m'a raconté ça, j'étais morte de honte et aussi rouge qu'une tomate. Je crois qu'en à peine 10 secondes je m'étais excusée 20 fois de mon comportement. Il m'avait rassuré en me disant que c'était plus mignon que honteux mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser que c'était quand même assez "humiliant". Rien que de l'imaginer...

On se rassembla tous ensemble dans la salle à manger afin de discuter du grand évènement qui allait occuper les Secondes pendant 1 bonne semaine: le camp d'entraînement. D'après Isshiki-senpai, il s'agissait d'un camp qui d'apparence était fait pour que tous les élèves passent un bon moment alors qu'il avait pour réel but d'évincer le plus d'élèves médiocres possibles. Il avait pour principe de ne garder que les élèves qui avaient le potentiel de sortir diplômés de Tootsuki. La compétition allait être rude... J'ai l'impression qu'au moindre faux pas, je serai directement éliminée de cette compétition et que je n'aurai plus jamais l'occasion de revoir cette école ou ce dortoir. Isshiki-senpai tenta de me rassurer en nous disant qu'on s'en sortira, on avait tous le potentiel de réussir à surpasser ça. Tout ça m'affecta bien plus que je ne le voulais. Je m'allongeai dans mon lit avec une boule au ventre. Je ne sais pas pourquoi mais je sentais que j'allais rater les épreuves et m'éloigner à jamais d'ici... J'entendis alors une voix chuchoter près du moyen de communication qui nous reliait tous.

"Océane, tu es sûre que ça va? demanda la voix.
- Oui, je.... C'est juste que le camp me rend un peu...nerveuse..."

J'entendis ensuite des pas venant du plafond et vis Isshiki-senpai déplacer une des dalles.

"Je suis là pour en parler si tu veux.
- BWAAAAAAA!!! Faut prévenir avant d'arriver!
- Haha excuse-moi, c'est juste que tu n'avais vraiment pas l'air dans ton assiette tout à l'heure. Tu sais le camp fait stresser pas mal de gens, fit-il en descendant. Mais je sais que tu as le potentiel pour réussir.
- Je l'espère aussi. Depuis tellement longtemps, j'ai rêvé d'être ici pour maîtrise cet art. Et je me dis qu'en un seul faux pas, je peux tout gâcher...
- Tu vas t'en sortir, dit-il en posant une main rassurante sur mon épaule. Essaye juste de penser à autre chose.
- Difficile de faire autrement.
- Pense aux bons moments que tu passeras là-bas, pas aux épreuves qui t'attendent.
- Oui! C'est vrai, fis-je en soupirant bruyamment. Merci. Je vais aller me coucher, je dois me changer les idées."

Isshiki-senpai repartit une nouvelle fois par le plafond. Mine de rien, ses mots m'avaient un peu rassurée.

Le jour du départ arriva. Des énormes bus nous attendaient pour nous emmener vers notre destination qui m'était inconnue. On nous attribua à chacun une place particulière dans un bus et je fus séparée de ceux qui me tenaient habituellement compagnie. Alors que j'avais trouvé ma place, je vis qu'il y avait un garçon à la place d'à côté que je connaissais.

"Takumi! Pour une surprise.
- Oh, Océane. Oui, pour une surprise.
- Alors comme ça on sera compagnon de voyage, c'est ça?
- Il semblerait que oui, fit-il avec un sourire.
- Je ne t'avais pas revu depuis la première fois qu'on s'est croisés.
- Moi en revanche je t'ai vu plusieurs fois.
- Ah-Ah oui? Où ça?
- Notamment lors du duel avec Soma. J'ai vu que tu étais à ses côtés.
- Oui, on est amis, on est dans la même classe et on est dans le même dortoir. Ça me semblait normal de l'accompagner, et puis j'ai aidé à préparer sa recette.
- Je vois...
- N-Non, c'est pas ce que tu crois... On ne se voit pas si souvent que ça non plus...
- Et du coup tu as choisi un club? Tu en cherchais un la dernière fois?
- Finalement, je n'en ai rejoins aucun pour l'instant... Je cherche encore un style qui me conviendrait.
- Je comprends. Ça peut prendre des années.
- Et toi, je suppose que tes origines italiennes t'ont bien influencées non?
- Bien sûr. J'ai travaillé pendant toute mon enfance à la Trattoria de mon père avec Isami. Ça m'a beaucoup aidé. Je sais que Yukihira Soma l'avait bien mentionné à la cérémonie d'ouverture: il pense que nous sommes tous des personnes qui n'ont jamais travaillé dans un restaurant. Tout comme lui j'ai mon expérience dans ce domaine."