[RÉÉCRITURE] La cuisine: Une vie d'apprentissage (Shokugeki no Soma/Food wars)

Chapitre 41: Le passé d'Océane

"Sa-Satoshi?
- Bonsoir Océane. Est-ce que...je peux te parler? C'est important...
- Et bien... C'est à dire que.... dis-je en regardant Takumi derrière moi.
- Oh désolé... Peut-être que tu avais déjà prévu quelque chose...
- Je...commençais-je à dire.
- Je devrais partir Océane, dit Takumi. Après tout, ça ne me concerne pas.
- Non reste, j'y tiens. Je n'ai pas envie d'avoir des secrets, tu as le droit de savoir aussi." dis-je un peu tristement.

Je fis entrer Satoshi ou...mon père...? Arg ça fait bizarre de l'appeler comme ça... Takumi et lui étaient assis sur mon lit tandis que j'avais pris une chaise pour m'asseoir en face d'eux.

"Donc...euh....commença-t-il. Je m'appelle Satoshi Kudo et je suis ton père Océane... Je sais que ça doit être difficile mais... je t'assure que c'est vrai.
- Maman m'a confirmé. Elle ne me mentirait pas pour quelque chose d'aussi important. Pourquoi est-ce que tu es venu? Pour t'expliquer? Pour t'excuser?
- Pour me rattraper, me dit-il avec sérieux. Je sais que mon comportement n'est pas excusable et que l'explication est bancale pour toi, je le sais. C'est pour ça que je veux me rattraper, ce qui est fait est fait et je ne peux pas changer ça.
- C'est trop facile de dire ça après coup... Tu n'as donné aucune nouvelle en 14 ans... 14 ans!
- C'est justement pour ça que je veux être là pour toi maintenant. Je voudrais réparer mes erreurs.
- Avant que je ne vienne pendant le stage, qu'est-ce que tu as fait pour moi? Est-ce que tu as été là pour moi?
- Je voulais t'apprendre la cuisine en voyageant autour du monde. Je voulais te faire découvrir un tas de choses mais ta mère a refusé.
- Et tu es parti à cause de ça. Je le sais. Mais pourquoi autant de temps?"

Il resta silencieux. Je sentais bien qu'il y avait une tension dans l'air.

"Est-ce que tu penses me connaitre? Vraiment me connaitre? demandais-je fermement.
- Non, je ne prétends pas te connaitre Océane, ou du moins pas encore. Mais c'est pour ça que je suis là.
- Pourquoi est-ce que je devrais te faire confiance maintenant?
- Je sais qu'on peut créer un lien particulier entre nous Océane, je l'ai senti pendant le stage. Un lien fort entre père et fille. Tout ce que je demande, c'est une chance."

C'était à mon tour d'être silencieuse. Qu'est-ce que je devrais dire? Je voyais du coin de l'œil que Takumi me regardait d'un air désolé qui me disait "C'est à toi de décider Océane mais je serai là pour te soutenir". Je sentais que mon cœur était en train de se décomposer. J'avais envie de tout déballer mais...est-ce que je le devrais vraiment? Les larmes commençaient à me monter aux yeux, les souvenirs remontaient à la surface... Mes lunettes étaient tout embuées. Dans un élan, Takumi me prit dans ses bras. J'avais l'impression d'être une grosse fragile à force de tout le temps pleurer... Mais c'était plus fort que moi... C'était beaucoup trop douloureux. Pourtant, je pensais être passée au dessus de tout ça depuis des années déjà, mais le festival et cette retrouvaille inattendue a fait remonter les quelques restes qui étaient encore en moi. Quant à... "lui", il s'était contenté de prendre ma main comme pour essayer de me donner du soutien à distance. Lorsque mes pleurs furent calmés, c'est presque tremblante que je leur racontai ce qui m'étais arrivée petite et qui me resterait dans le cœur éternellement.

(Flashback)

J'arrivai toute souriante dans la classe comme à mon habitude après la récré. À l'époque j'étais encore en primaire, en dernière année. Je cuisinais déjà beaucoup à cette époque et mes amis me demandaient souvent de faire la cuisine pour l'école disant que j'étais très douée. Étant donné que j'aimais beaucoup faire ça, je le faisais toujours avec plaisir et ça m'aidait aussi à essayer de nouvelles choses. Mais pour une raison qui m'échappe, ma mère me demandait toujours de préparer mes propres bentos, comme si elle avait peur que les cuisines de l'école ne soient pas assez propres ou quelque chose comme ça... Du coup, je ne mangeais pas la nourriture que je faisais à l'école mais les autres appréciaient.