01-CONNOR

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"La vérité, c'est comme une couverture trop petite. Tu peux tirer dessus de tous les côtés, tu auras toujours les pieds froids"

Le cercle des poètes disparus

Connor

Revenu de cette soirée désastreuse, j'avais enfilé une tenue plus confortable pour partir courir. J'avais besoin d'évacuer, prêt à prendre le premier billet d'avion si cela avait eu raison de moi et de mes pensées perdues dans le néant. Mes pas lourds sur le béton n'arrivaient pas à me débarrasser le cerveau même en accélérant. Les vagues revenaient sans cesse pour me fouetter. L'angoisse, la colère et la déception. Je n'en revenais pas d'avoir jeté la faute sur Charlie me foutant dans une merde monstrueuse. Il n'y avait pas à nier. J'aurais faire croire à qui, que la situation n'était pas critique ?

A personne, même pas à un foutu gosse. Comme le nez d'un clown au milieu de sa figure blanche, ça s'imposait. Connor était le plus gros connard que la terre ai jamais vomi. Ça ne me soulageait en rien. Vraiment pas.

Et dire que Jared l'avait vu venir avant moi, le blondinet m'avait averti à plusieurs reprises de ne pas m'aventurer sur ce chemin tortueux et bien sûr je n'avais pas écouté. Alors faire un état des dires de mon binôme, cet excentrique rouleur de pelle et baiseur compulsif, c'était de la pisse d'âne. Sauf que lui, il semblait bien accroché à Grace et ça ne semblait pas le déranger. Il me répétait sans cesse qu'il s'agissait d'une relation sans avenir. La future médecin étant plus que occupée par sa résidence, ils se voyaient peu mais de manière toujours torride.

De toute façon, je n'écoutais jamais personne. Même pas mes propres parents ou même mes plus proches amis. Matt aussi. Je me voyais mal lui dire. Pourtant je l'avais appelé dès le lendemain matin, complètement inquiet.

—Matt, j'ai besoin de toi sur ce coup.

—Vas-y accouche, mon poulet. C'est quoi le blême?

Je lui relatais tout l'épisode du weekend dernier, les baisers. Je ne passais aucun détail, me sentant déconfire un peu plus à chaque seconde. Ça faisait un court-circuit dans ma tête à chaque fois que les scènes me revenaient en mémoire comme des décharges mais pas agréable.

—Connor, mec. Je sais même pas quoi te répondre.

La palme du meilleur ami, non, il n'y avait pas à dire. Et ça me foutait dans une colère monstre.

—Merci, vraiment, j' exultais. Je me demande pourquoi, je t'appelle. Tu me dis à chaque fois que tu seras là pour moi dès que ça va pas et tu sais que je suis prêt à te rendre l'appareil. Et aujourd'hui précisément, le seul jour où j'ai besoin de ton aide, tu n'as pas de réponse à me fournir, à bah bravo.

—Si t'es en colère après quelqu'un, c'est bien après toi alors ne commence pas me sauter à la gorge. T'es vraiment un chien sans collier.

Il avait bu, pas d'autre réponse. Quelle heure à Manathan ? Environ quatorze heures, trop tôt pour boire des coups, même un dimanche.

—Un quoi? Matt ?

— Un chien sans collier, répétait mon pote en articulant de manière exagérer. Tu ne t'attaches à personne et tu refuses que d'autres le fassent. L'impénétrable Connor, la montage impossible à grimper. T'es comme une vieille chatte, une caresse de trop et on se prend un coup de griffe, on aura beau y mettre tout la tendresse ...

Ça devenait trop sexuel comme vocabulaire et excessif.

—Accouche putain, dis moi ce que tu penses!

Fallen "In love" TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant