"J'aime ces petits moments de calme avant la tempête ... ça me rappelle Beethoven"
Léon
Connor
Je trouvais une place à quelques mètres de la salle, je n'étais pas en avance et Ab allait me passer un savon. Je passais le plus clair de mon temps au boulot et j'avais raté plusieurs entraînements. J'avais réellement besoin de me défouler ces derniers temps. Canaliser tous ce qui défilait dans ma tête. J'avais envie de revenir à la normale pour reprendre ma vie comme avant tous les événements des dernières semaines mais c'était non sans mal. J'avais l'impression qu'une partie de moi était resté à New-York. Je n'arrivais pas à poser des mots sur ce que je vivais, n'ayant pas la solution pour passer outre.
Je prenais mon sac dans le coffre et mon téléphone vibra dans ma poche.
Putain, pas encore.
J'avais sérieusement besoin de me défouler, je sentais l'urgence. Seule moyen que je connaissais mais apparement, on ne me rendrait pas la tâche facile. Si c'était le boulot ou Jared, j'allais imploser.
Je voulais bien admettre que j'étais le référent de notre affaire mais je n'étais pas une agence de renseignements ni un distributeur de solutions. Rowland comptait sur moi pour tout, il ne s'adressait qu'à moi pour me filer des infos ou juger telle ou telle situation, ce qui devenait lourd à force sur mes épaules. Comme si rien ne pouvait se faire sans moi, ridicule. Les autres de l'équipe était plus que capables et réfléchis pour agir. Si c'était ça de devenir chef alors je ne poserais jamais de la vie mon cul sur un fauteuil, je resterais agent de terrain tout ma vie.L'appel venait de Charlie. Pour ma petite amie, je tentais de faire surface. Je ne pouvais pas la laisser sur le carreau, elle était la dernière chose de bien autour de moi. Je me devais de reprendre du poil de la bête. Même si je refusais de le dire ou de le montrer, elle était mon point d'ancrage. Elle était là, silencieuse avec une attention farouche pour tout ce qui me concernait. Charlie était prête à tous les sacrifices pour que je souris de nouveau sans me sentir coupable d'être en vie ou de croire que je pouvais avoir le gros lot dans ma vie sans en payer le prix. Ce qui me prenait le cerveau n'était pas beau à voir. Je doutais une nouvelle fois, plein de reproche pour tous, pour moi surtout. Je n'arrivais pas outre passer mes pensées. Charlie avait dit que le temps ferait son œuvre alors je la croyais. Elle avait connu le deuil et avait réussi à faire face. Son expérience parlait et moi j'écoutais.
Espérant que la conversation serait courte parce que je sentais mes jambes trembler, je décrochais, impatient.
—Coucou bébé, j'ai pas trop le temps de parler. Ab m'attend, je peux te rappeler après ?
—Non.
Mon sang ne fut qu'un tour, ce n'était pas le genre de Charlie d'être si vindicative.
—Charlie...
Elle me coupa.
—Faut que tu me rejoins près Hollywood boulevard.
Ce coin touristique n'était pas vraiment le meilleur à mes yeux. Beaucoup trop de monde, des touristes hallucinés qui me rendait chèvre, pas mal de trafic et ça m'inquiétait de savoir ma petite amie seule au milieu de tout cela. Angoissé de la savoir dans le pétrin également.
—Tu as un problème, je demandais craintif.
Il y eu un long silence où j'attendais avec anxiété qu'elle ose me dire son problème.
—Trop long à t'expliquer, finissait-elle par dire. Rejoins moi. Je t'envoie l'adresse par message.
Elle raccrocha immédiatement. Je remontais dans ma voiture, inquiet. Mon téléphone vibra, un texto de Charlie, l'adresse n'indiquait pas la partie la plus chic du boulevard. Qu'est ce qu'elle faisait dans ce coin au milieu des putes. A cette heure, les bouchons étaient denses, les gens rentraient du boulot dans leurs banlieues. Je m'énervais, angoissé de la savoir seule. Je sentais mon cœur battre plus vite et mon sang faire des tours sous le stress.
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Fallen "In love" TOME 2
RomancePlus rien ne va dans la vie de Charlie et dans celle de Connor, c'est le foutoir intégral. Dévoiler leurs personnalités ne les aura pas aider à se trouver, c'est bien pire. Connor voit son masque s'égratigner et lui faire perdre ses certitudes. Un...