Fallen "In love" TOME 2

-15-CHARLIE

"J'ai fait dans ma vie des rêves dont le souvenir ne m'a plus jamais quittée et qui ont changé mes idées : ils se sont infiltrés en moi, comme le vin dans l'eau, et ont altéré la couleur de mon esprit."

Emily Brontë

Charlie

J'étais aspirée dans une tornade, tellement en colère de ce temps gâché à essayer de le comprendre, de lui laisser le temps. Je n'avais jamais été violente avec qui que se soit et cette gifle m'avait encore plus surprise que lui. Qu'avais-je fais au bon dieu ou à qui que se soit pour vivre de telles merdes dans ma vie.

Qu'est ce qui n'allait pas chez moi, pourquoi on me fuyait tout le temps. J'avais repris confiance en moi grâce à Connor et il avait détruit le dernier morceau de mon cœur encore intacte.

Je montais à l'étage pour regagner ma chambre. Me plonger sous la douche fraîche afin de me débarrasser de l'odeur de cigarettes, d'alcool et de la transpiration qui me collait à la peau.

Puis dans une tenue légère, je me glissais sur mes draps qui portait une odeur d'agrumes, senteur que j'avais volé dans un autre lit dont je n'occuperais plus jamais la place.

Je n'aurais pas du ...

Non, il n'aurait pas dû me laisser autant l'aimer sans se rendre compte de rien. Il en allait de même pour moi, je n'aurais pas dû lui accorder une si grande place et espérer plus qu'il ne pourrait m'en donner.

Nous étions aussi fautif, l'un que l'autre.

Bien avant de comprendre les sentiments que je portais envers Connor, j'avais compris qui il était sous la surface. Derrière ce vernis brillant de l'homme fort, un brin moqueur se cachait un enfant. Un enfant mal aimé. Depuis son adolescence voir même sa plus tendre enfance.

Des parents absents, pris par leurs carrières et leurs conflits, Connor n'avait toujours été que le second plan, celui dont on s'occupait que quand on en avait le temps. Et face à ce manque d'affection, il s'était forgé une carapace des plus durs.

Une mère dont il ne parlait quasiment jamais, en bien comme en mal d'ailleurs. Il n'avait jamais évoquer un souvenir tendre à son côté, juste présente de temps en temps.

Je pestais souvent après la mienne mais son amour inconditionnel avait été un soutien au travers de mes différentes périodes, elle tenait à moi et se battait pour me garder dans la famille. Tout comme mon père, le meilleur spécialiste ès Charlie qui gardait un œil, même de loin.

Connor avait eu, un père qui n'avait compris ses erreurs que beaucoup trop tard, rattraper les fautes s'avérer impossible et la famille Heasley ne semblait pas douée en la matière. Une fierté mal placée, un amour pudique, je l'ignorais.

Le seul qui se démarquait du lot, c'était Aydan qui avait réussi à se loger une place dans le cœur de ce grand ténébreux. Une exception à la règle et avec beaucoup de difficulté, Connor avait avoué lui même avoir haït son petit frère les premières années pour l'adorer ensuite.

Mais il l'avait quitté quand cette confiance l'avait étouffé, de même que les autres de son entourage, présent mais pas trop. Toujours une distance, physique comme morale. Connor étudiait le terrain, réfléchissait à toutes les possibilités, tous les coups fourrés qui pouvaient se présenter, certain que l'on pourrait l'embobiner. Il s'attendait toujours à être prit à défaut. Autant de négativité était si affligeante et je me trouvais positive dans mon cas, face à lui, sacrée ironie.

Tandis que je cachais mon chagrin sous le masque d'un visage désabusé à la limite bêcheuse, Connor abritait des années de manque d'affection devenu une volonté de ne plus souffrir derrière ce faciès de dur. Nous faisions la paire oui, mais ...