-50-CONNOR

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"Nous saurons retrouver le chemin qui nous mène à l'autre."

Film Je te promets

Connor

Le réveil affichait 3h17 du matin quand j'ouvrais les yeux subitement. Pas de Charlie dans le lit. Je levais la tête du coussin pour apercevoir une lueur qui venait du bas, que faisait-elle encore debout ? Question rhétorique évidement.

J'attendais un peu en tournant sous les draps pour trouver une bonne position mais rien à y faire. Je demandais ce qu'elle pouvait bien trafiquer à cette heure de la nuit même si j'avais ma petite idée alors je décidais de descendre. En bas des marches, j'apercevais Charlie qui était dans sa cuisine armée d'un coton tige et récurait les coins des meubles, ses lunettes sur le nez.

Encore une de ses insomnies dont elle était trop souvent la victime.

—Bébé ? Qu'est ce que tu fais à cet heure là debout, revient te coucher.

Je me posais mon cul sur un tabouret, la lumière crue me brûlait les rétines alors que je la voyais s'évertuer à nettoyer chaque recoins.

—J'arrive pas à dormir alors je m'occupe.

Je soufflais de dépit. Qu'est ce qu'il y avait de d'apaisant à faire le ménage ? Je voyais ça comme un casse tête, perso. Je ne la comprendrais jamais de ce côté là. Surtout que son appartement ressemblait à une maison témoin dans les catalogues. Faire le ménage pour Charlie revenait à exorciser ses ennuis ou ses pensés controversées.

—Revient au lit, j'insistais pas franchement d'humeur à argumenter à une heure si tardive.

—Non.

—Charlie, tu me fais une crise d'insomnie. Qu'est ce qui te tracasse ?

Elle me tournait dos, armée de ses petits machins et s'énervant un peu plus sur des tâches qui n'existaient pas.

—Rien, sa voix trancha avec ses dires. Toi, va au lit, je viendrais peut-être dans une heure.

Elle abusait, dans tous les sens du terme. Je savais qu'elle ne reviendrait pas au lit alors je ne voyais pas ce que je foutais là. Sûrement pas pour regarder ma petite amie s'énerver toute seule.

—Si c'est pour faire ça, je rentre chez moi.

Je me levais. Ca me faisait chier de me rhabiller et de prendre la bagnole surtout que j'avais pas mal de sommeil à rattraper mais en venir à une dispute au milieu de la nuit ne me tentait pas. Je choisissais le replis des troupes.

—Je vois bien que tu n'as pas envie d'être ici.

J'avais à peine eu le temps de faire trois pas que je me prenais sa remarque dans la tronche. Je me retournais pour la voir debout face à moi qui me fusillait derrière le verre de ses lunettes.

—Bordel pourquoi tu dis ça ?

Elle jeta ses armes de destruction massive et passait à l'offensive en s'approchant de moi. J'avais envie de fuir pour regagner le silence de mon propre espace. Ici, l'air se chargeait de mauvaises ondes et j'allais en prendre pour mon matricule.

—J'ai du insister, me répondait-elle. Ça fait quinze jours que tu viens pour repartir. Tu ne m'embrasses pas quand au sexe, c'est le néant.

Je me frottais le visage encore ensommeillé, ce n'était vraiment pas l'heure d'avoir ce genre de conversation. Je n'avais pas envie de parler de nos problèmes de couple, vraiment pas. Ma petite amie avait décidé l'inverse et je sentais bien que je n'y couperais pas mais ça devait se passer vite pour ne pas empiéter sur ma patiente qui allait être vite limitée.

Fallen "In love" TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant