-54-CHARLIE

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« On a beau connaitre du monde, on a beau avoir de la famille, des amis ... Face à certaines blessures, on est désespérément seul. »

Citation

Charlie

J'étais dans mon bureau, au milieu de piles de dossier dont j'avais l'impression que je ne sortirais jamais et qu'elles m'avaleraient toute entière. Morte par étouffement de papier, désespérant. J'avais amassé trop de retard ces derniers jours. Préférant me laisser pervertir par mon petit ami que de me plonger dans le travail. Pourtant, je devais à tout prix rattraper le retard accumulé sinon je risquais bien de me faire tirer les oreilles par mon patron. Je n'avais pas l'habitude de délaisser mon travail de cette manière mais le jeu en valait la chandelle. Un bel éphèbe irlandais aux yeux de jade plein d'ardeur avec des mains expertes tout à moi ou jouer les grattes papier, il n'y avait pas photo quant au choix. Alors je me décidais à tout faire le plus vite possible pour retrouver ma tentation sur pattes.

Evidemment, je ne pouvais pas être tranquille plus cinq minutes. Si je n'étais pas dérangée par des allers et venues incessantes dans mon bureau où j'envisageais sérieusement de faire poser un verrou pour avoir la paix. C'était mon satané téléphone professionnel qui me hurlait aux oreilles.

Là il s'agissait de mon téléphone perso prêt de moi, un numéro que je connaissais pas mais j'étais tentée de répondre. Parce qu'encore persécutée par Paul si je découvrais qu'il avait choppé mon numéro alors j'allais lui écraser le crâne contre un trottoir.

Je décrochais fébrile, sans oser prononcer une phrase de politesse.

—Allo, c'est Jared.

Je sentais l'angoisse dans la voix du blond, ce qui était inhabituel. Nous ne nous parlions que très peu, de manière cordiale sans pour autant nous apprécier alors qu'il m'appelle ne sentait pas bon du tout. Je passais en mode alerte, je n'avais plus envie de rire.

—Qu'est-ce que si passe, je demandais précipitamment, le cœur au bord des lèvres.

—C'est Connor, me disait-il d'une toute petite voix.

Mon sang ne fit qu'un tour alors que les battements de mon cœur s'accéléraient, bombardant fort, prêt à sortir de ma cage thoracique.

—Il lui est arrivé quelque chose, je demandais tremblante.

Je ne le supporterais pas. Si ... si il lui était arrivé malheur. Je ne devais pas penser de cette manière, ne pas céder à la panique.

—Non, enfin il a reçu un coup de fil. Son chef de New York, celui avec qui il est entré dans la police, Mike. Il est mort. Connor a défoncé son bureau et il est parti en moto comme un fou.

Je me jetais dans mon fauteuil soulagée dans un premier temps. Connor n'était pas blessé, il allait bien. Physiquement parlant tout du moins. Pour le reste, ça ne me plaisait pas du tout mais je pourrais gérer et l'aider. Connor devait être dans tous ses états.

—Je vais le retrouver, ne t'en fais pas.

J'entendais Jared respirer fortement avant de me répondre. Il semblait vraiment ennuyé. Pour son ami ou de me solliciter. J'imaginais les deux mais Connor restait le plus important.

— Okay, dis lui que j'ai signé les papiers. Il peut partir plusieurs jours, ça ne l'aidera pas beaucoup mais je sais qu'il voudra y être.

—Comment est-il mort, je demandais avant que le blond ne raccroche.

—En patrouille, deux balles dans la poitrine. Il aura droit à tous les honneurs.

Puis Jared raccrocha sans autre mot et me laissait pantoise. Parler plus ne servirait à rien. J'étais affligée de cette nouvelle percutante et déroutante. Je n'osais imagine ce que Connor devait ressentir. Lui qui se remettait à peine du voyage chez son père, était déjà percuté par une nouvelle affligeante. J'avais mal pour lui.

Fallen "In love" TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant