Fallen "In love" TOME 2

-38-CONNOR-

« Je t'aime comme un fou et je suis là pour te porter dans mes bras aussi longtemps que tu voudras »

Alice Parizeau

Connor

Je n'avais jamais douté de moi. Jamais. Je savais ce que je valais, qui j'étais jusqu'à ce que je croise une paire d'yeux gris. Mais vivre ma vie avec une femme et surtout avec Charlie faisait tourner mon monde à l'envers. J'étais bien avec elle. Je ne regrettais pas d'avoir laisser mes émotions prendre le dessus. Pourtant, il persistait des interrogations, lourdes et oppressantes. Je savais pertinemment qu'elle ne me disait pas tout.

Depuis plusieurs jours, Charlie était devenue plus silencieuse, presque contrariée aussi. Ses yeux fuyaient souvent comme avant. Charlie se perdait quelques part dans un souvenir ou un émotion qui ne me plaisait pas. Ce n'était pas joyeux, comme cette nuit où elle s'était réveillée dans un sursaut en alerte.

Ça me rongeait de l'intérieur. Je voulais la connaître, tout savoir sur elle et surtout connaître son passé. A chaque question, elle se refermait toujours comme une coquille. J'avais été intégré à son futur mais je n'avais pas d'emprise sur ce qui avait fait d'elle ce qu'elle était. Ses cauchemars continuaient à hanter nos nuits. Dans ces moments là, je la prenais contre moi, la serrant aussi fort que je le pouvais et elle me laissait faire. C'était une petite victoire mais pas assez à mon goût. Malheureusement je n'avais aucune prise sur cela et c'est ce qui me rendait fou.

Assis dans sa cuisine, je m'étais levé avant elle, sa nuit n'avait pas été bonne alors je l'avais laissé se reposer et profiter de dormir un peu. Nous étions samedi matin et tout le loisir de paresser même si je souhaitais partir en moto dans la journée mais je ne voulais pas la brusquer. Ça ne servait à rien.

Préparant le petit déjeuner pour lui faire plaisir, j'entendais des bruits sourds à l'étage. Je coupais le feu sous les tranches de bacon, but une gorgée de café et montait avec douceur m'attendant à la voir s'éveiller.

Devant son armoire, elle semblait chercher quelque chose.

—Qu'est ce que tu fais ?

Charlie était déjà douchée, habillée et je ne l'avais pas entendu se préparer se faisant trop discrète à mon goût comme les jours précédents. Elle avait sursauté en entendant ma voix.

—Oh rien. Je cherchais de vieilles affaires.

Elle se dépêcha de ranger la boite qu'elle tenait dans les mains, tout au fond de son placard.

—Tu sais que je peux toujours jouer les confidents, je tentais de lui faire comprendre. Ça ne changera pas, Charlie. Avant d'être ma petite amie, tu es ma meilleure amie.

Elle eut un sourire qui ne me leurrait pas.

—Je sais tout cela.

Pourtant, elle choisit de détourner la conversation.

—Tu viens. C'est l'anniversaire de mariage de mes parents et je dois les appeler.

Je me contentais de cela. Après tout, c'était le plus important. Nous avions pris le petite déjeuner rapidement. Charlie demeurait toujours aussi silencieuse et je l'observais, vérifiant si elle se nourrissait correctement. Sa sale habitude de rien avaler quand elle était contrariée comme ces derniers jours, était un signe.

***

Se plaçant devant la caméra de sa tablette, nous attendions que la famille Summers se positionne devant nous.

—Ma chérie, s'extasia son père.

Le sourire sincère de Dean Summers était agréable à voir.