-43-CHARLIE

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"-Mais, je suis bien avec toi ...
-Mais moi aussi, je suis bien avec toi ... Je suis même très bien mais j'en ai rien à foutre que tu sois bien avec moi, j'veux que tu sois avec moi"

Ensemble c'est tout

Charlie

La vie suivait son cours. Nos dernières heurtes étaient passées avec Connor. Nous n'avions plus abordé le sujet délicat d'un quelque conque futur et ça valait mieux pour nous. C'était beaucoup trop tôt dans un premier temps et puis avec nos caractères, nous arrivions vite à nous écharper alors faire l'autruche semblait tout désigné pour mon petit ami.

Je venais à peine de le retrouver depuis quelques minutes et il ne semblait pas prêt à ce que nous passions de beaux moments, au vu de son humeur.

—C'est vraiment pas pratique, râlait Connor alors que je tentais de préparer mon sac du mieux que je le pouvais pour passer le weekend chez lui.

—De quoi, je demandais en enfournant tout ce qui pourrait m'être utile et que je n'avais pas chez lui.

Hermétique à ses paroles désagréable et à son ton revêche, je l'observais. Sa mine renfrognée des mauvais jours ne me disait rien qui vaille, il était en mode râleur depuis son arrivée. J'imaginais mal nos instants de détente s'il commençait comme cela. J'ignorais ce qui pouvait le mettre dans un état de nerfs pareil. Je savais qu'il n'avait pas pu aller à la salle s'entraîner accumulant de la tension au fur et à mesure de la semaine et que son travail apposait encore une couche de tension. Il était tendu comme la corde d'un arc et cela se sentait dans tout son être comme dans sa façon de parler un peu sèche.

—Ça, disait-il en montrant les affaires étalées sur mon lit alors qu'il se jetait dessus pour s'y affaler. Les allers retour entre nos appartements, ça me gonfle.

En mode grognon, il foutait le bordel dans mon intérieur en déplaçant les coussins et chiffonnant mes draps tout propre. Ma maison ne lui avait rien fait pour être traité de la sorte.

—Je t'ai fais de la place dans mon dressing, je tentais de lui dire. Tu peux y laisser des fringues.

Je le vis lever les yeux au ciel et je me revoyais dans mes mauvais moments. J'avais déteins sur lui et pas dans le bon sens. Et c'est à moi que l'on faisait le reproche d'être un vrai bouledogue, la blague.

—Charlie on sait jamais quand on va se voir ou ce que on va faire, insista Connor. Quand on sort en moto, si t'es chez moi faut aller chercher tes affaires, pareil si on va à plage.

Il avait raison sur ce sujet mais je n'avais pas de solution à lui apporter, à part de me mieux nous gérer et d'établir un programme mais ça manquait de spontanéité.

—On manque d'organisation, c'est tout, je tempérais. On fera un peu plus attention.

Il jeta un coussin de l'autre côté du lit, toujours pas content de mes propositions.

—Non, dit-il en posant sa tête contre le bois du lit. Ça me soûle.

Alors là, il commençait sérieusement à m'énerver. Je faisais tout pour lui faciliter la vie et le supporter mais si c'était pour me sentir comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, alors je préférais rester seule et au calme.

—Tu proposes quoi, je demandais moins conciliante. De dédoubler nos affaires ?

Il leva un sourcil perplexe et me regarda comme si j'étais l'idiote du village.

—Non, vient vivre chez moi, tu lâches ton appart.

La blague, il en avait de ces bonnes lui. Je ricanais avant de lui répondre.

Fallen "In love" TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant