"Quand on est aimé, on ne doute de rien. Quand on aime on doute de tout"
Colette
Connor
Il était au alentour de dix huit heures et j'essayais de remettre un peu d'ordre dans le foutoir de mon bureau, je m'étais un peu trop étalé dans la journée et le tout ressemblait à une énorme pelote de laine mais je n'arrivais pas à bosser autrement que comme ça, m'y retrouvant dans mon bordel personnel. Je grognais après moi parce que je détestais ranger quoi qu'il arrivait et mon binôme avait mis les voiles avant, lui, la fée du logis.
—Connor, comment allez vous ?
La voix de Rowland se fit entendre dans mon dos. Je levais les yeux au ciel. Plusieurs jours, que je n'avais pas eu à faire à lui et il ne manquait pas. Il était tellement collant avec moi, ça m'énervait vraiment. Toujours à me demander des nouvelles de moi ou de notre enquête, une vraie moule à son rocher. Sa gueule de bureaucrate, ne me disait rien aussi. Le sourire colgate aux lèvres, un brin hypocrite pour moi.
Je m'asseyais sur le bord de mon bureau. Rowland était habillé d'un jean haut de gamme et d'un polo sans plis, il ne se mouillait pas trop celui là. Toujours impeccablement coiffé, ses cheveux ramenés à l'arrière et sa paire de lunettes de soleil accroché au col de son haut, en mode touriste, c'était à croire qu'il revenait d'un partie de golf.
—Heu bien, je répondais tout de même, il s'agissait d'un de mes supérieurs. Merci .
Ca ne m'obligeait pas à lui rendre l'appareil pour autant, fallait pas abuser.
Il hochait la tête positivement tout en me fixant sans que je ne puisse savoir ce qui lui passait sous le crâne. Cette manière de me jauger appréciateur en permanence me prenait le chou, comme si j'étais un morceau de barbaque.
—C'est votre petite amie que je vois sur la photo, me disait-il en pointant son doigt.
Je me retournais, sur un bout de mur, se trouvait des fiches mais aussi des trucs persos et j'avais foutu une photo de Charlie et moi. Ça avait fait sourire les collègues et je m'étais pris des vannes toute la journée pour ça mais je ressentais le besoin de l'avoir à mes côtes. Un peu cliché ouais mais j'étais tombé dedans à pied joint alors je m'avouais vaincu.
—Oui, dis-je en revenant à lui.
—Comment s'appelle t-elle ?
Encore des questions. Toujours des questions. Sur ma vie privée, ce n'était la première fois, mes années de flic à New-York aussi. Je restais le plus concis possible en revanche.
—Charlie.
Il avait un air de satisfaction qui me dérangeait un peu.
—Je comprend pourquoi vous avez refusez mes propositions d'emploi. On ne peut quitter une si belle femme. Vous êtes ensemble depuis longtemps?
Ses questions me mettait mal à l'aise. Ma vie privée n'avait besoin d'être étalé partout et surtout au boulot.
—Oui enfin non. On se connaît depuis quelques mois.
—Je vois. C'est très bien. Je suis content pour vous. Profitez de ce que la vie nous donne, tout peut changer tellement vite.
C'était bizarre. C'était comme si il essayait de faire ami ami avec moi et de me mettre en garde en même temps.
—Excusez moi de couper court mais je dois partir. J'ai un entraînement et je ne suis pas en avance alors ...
Il leva les paumes en l'air pour reculer d'un pas.
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Fallen "In love" TOME 2
RomancePlus rien ne va dans la vie de Charlie et dans celle de Connor, c'est le foutoir intégral. Dévoiler leurs personnalités ne les aura pas aider à se trouver, c'est bien pire. Connor voit son masque s'égratigner et lui faire perdre ses certitudes. Un...