-33-CHARLIE

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"Si on commence avec des certitudes, on finit avec des doutes. Si on commence avec des doutes, on finit avec des certitudes"

Francis Bacon

Charlie

Je n'écoutais absolument pas les conversations autour de nous pourtant nos amis riaient mais il n'y avait rien à faire. Toutes mes pensées étaient tournées vers Connor qui se tenait partiellement sur moi et m'embrassait dans le cou puis il prit appui sur ses deux coudes et vint se loger tout le long de mon corps pour faire barrage à ce qui nous entouraient. Dans ses yeux dansaient deux flammes brûlantes de désir, il essayait de me persuader de partir avec lui jusqu'à son appartement pour passer le reste de la journée à s'envoyer en l'air mais j'avais promis à Sasha que nous serions présents le reste de la journée avec eux. Ces dernières semaines, Connor et moi, nous étions coupés du monde pour profiter l'un de l'autre. Bien qu'ayant fait un effort surhumain de se mélanger au monde, je sentais bien que Connor avait d'autres choses en tête et était prêt à y mettre tous les arguments possible dans la balance.

—Charlie allez, insistait-il. Je cuis au soleil, viens on rentre à la maison.

Il me tentait avec des promesses et j'avais envie de céder. Je sentais son torse musclé posé contre moi et ses grandes mains qui faisaient des cercles sur mes côtés me tirant des frissons de désir. Même par trente degrés, il arrivait à faire ça et je mordais les lèvres pour garder le contrôle de mon esprit qui s'enfuyait déjà avec lui.

—J'ai promis....

Il grogna en enfouissant sa tête dans mon cou. Ses baisers n'arrangeaient pas plus la situation, c'était cruel de sa part de jouer à ce jeu de la tentation.

—Je sais que tu as raison mais je ne peux pas m'en empêcher.

Sa voix n'était qu'un murmure et je doutais qu'il soit désolé de ses gestes.

C'était assez troublant pour moi, cette façon qu'il avait d'être si démonstratif depuis plusieurs jours. En permanence accroché à mon corps, me déclamant des mots doux. Lui qui avait tant repoussé ses sentiments pour moi, aujourd'hui, il était comme libéré, me filant le tournis par la même occasion.

Nous n'en étions pas à faire des plans d'avenir, loin de là, parce que c'est moi qui aurait pris la poudre d'escampette plus vite que Speedy Gonzales mais il avait tous ces gestes, sa façon se coller à moi en permanence. J'en avais discuté avec Sasha qui m'avait pris pour une timbrée et me houspillant que je me posais trop de questions. Elle avait raison sans doute mais ça turbinait dans mon cerveau. Comme aujourd'hui.

—S'il te plaît, je lui disais en essayant de garder pied. On peut pas passer notre vie dans un lit.

Il ne comptait vraiment pas m'aider alors qu'il parsemait ma clavicule de baisers et qu'il lâchait des petits souffles pour rendre ma peau sensible.

—Y a pas que le lit, rigola Connor. Tu oublies la salle de bain, la cuisine, ton bureau...

Mon bureau ! Je rougissais rien que de repenser à l'idée. Connor m'avait fait la surprise d'arriver avec le déjeuner. Un rouleau de printemps plus tard et il finissait avec le pantalon sur les chevilles faisant voler les papiers posés soigneusement sur ma table de travail et me suppliant de ne pas faire trop de bruit. C'était facile à dire pour lui. Je lui avais mordu l'épaule pour ne pas me faire entendre  et il en avait gardé les stigmates en demi lune pendant plusieurs jours. Je n'avais pas réussi à bosser pour le reste de la journée, l'impression de porter un panneau lumineux au dessus de la tête qui disait que je m'étais envoyé en l'air de façon outrageuse.

Fallen "In love" TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant