Partie 65

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Chapitre 65

J’étais avec lui depuis 2h au moins déjà. Le lit nous accueillait facilement tous les deux même si il avait passé un bras autour de ma taille. J’attendais que les heures défilent, impatiente.  J’avais l’impression que ça faisait toute une journée que j’attendais. Mais il avait eu du mal à s’endormir et il avait fallu que j’attende pour mettre mon plan à exécution. J’essayais d’avoir la respiration la plus régulière possible afin qu’il croit que je dormais.

Au début, il se contentait juste de me caresser les cheveux doucement, avec hésitation. Puis ses doigts sont descendus sur mon cou, puis sur mes bras et enfin sur mes hanches. Il pensait que je dormais et je n’allais surement pas lui faire penser le contraire.

C’est seulement après ça qu’il a fini par s’endormir, le bras par-dessus mes hanches.

Moi (en chuchotant) : Anass ?

 

Pas de réponse.

Moi (plus fort) : Anass ?

 

J’ai souri en découvrant qu’il dormait. Bon, la première étape était achevée. Le plus simple était fait, restait le plus difficile et le plus dangereux !

Je me suis bougée légèrement, doucement pour ne pas le réveiller, et je me suis dégagée de son étreinte. J’ai attendu plusieurs secondes pour voir s’il se réveillait et je suis passée par-dessus lui pour sortir du lit.

Heureusement pour moi, il n’avait pas les clés de la chambre sur lui. Pour la première fois de ma vie, je remerciais l’exhibitionnisme masculin et leur habitude à dormir en caleçon.

Les clés étaient posées sur la table de nuit. C’était presque… Trop facile ! Je les ai donc pris doucement pour ne pas qu’elles fassent de bruit et je me suis dirigée vers la porte.

La porte s’est ouverte facilement et avec un dernier coup d’œil vers Anass, j’ai couru en direction de la sortie. J’avais le sourire aux lèvres, heureuse d’avoir pu m’échapper de cette chambre. Mais je ne criais pas victoire trop vite, il restait du chemin à faire.

Et là… Je me rends compte que j’ai oublié le téléphone. Oh non non non ! Putain mais pourquoi j’étais toujours aussi tête en l’air ? Kais aurait été ma meilleure chance de m’en sortir, surtout que mes chances de succès dans cette « mission » étaient quand même assez limitées. Je me suis arrêtée 2 secondes, hésitant. Qu’est-ce qu’il fallait faire ? Retourner dans la chambre et appeler Kais directement au risque de se faire prendre ou courir en espérant qu’Anass ne se réveille pas avant un moment ?

Finalement, j’ai décidé que c’était du suicide de revenir sur ses pas et j’ai continué à courir. Je courrais le plus vite que je pouvais mais sans savoir où aller. On était dans une espèce de souterrain et je désespérais de trouver la sortie.

J’ai fini par trouver un escalier qui débouchait sur une ancienne maison. Je suis montée prudemment, en faisant attention à ne pas me trahir. La maison n’était pas vide, j’entendais la télé en haut à l’étage. J’espérais n’avoir pas fait trop de bruit en montant parce que sinon c’était foutu.

J’avais atterri dans une sorte de cuisine immonde où se trouvait des tas de déchets et autres… choses indéterminées. J’ai fait une grimace de dégout et je suis sortie de la pièce. Celle-ci donnait sur un salon et sur une porte d’entrée plus loin. J’ai souri de soulagement et j’allai me diriger vers elle quand j’ai vu un téléphone fixe posé sur la table du salon. Mon Dieu, la chance me souriait elle ?

Myriam : kidnappée par son ex.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant