Toxic and friends [BxB]

Chapitre 16

Ma montre attire une nouvelle fois mon attention mais elle n'a pas avancé d'une minute. Pourtant la trotteuse tourne inlassablement et son tic-tac moqueur commence à m'agacer. En effet, il est 9h passées et personne n'a encore sonné à mon interphone. Peut-être qu'il est en panne ? N'y tenant plus, je rentre dans mon salon pour prendre mon téléphone. Mais comme je le redoutais, personne n'a cherché à me joindre. Il va arriver... Je me rends compte que je suis en train de me ronger les ongles alors que j'ai arrêté il y a des années et je lâche un soupir. Ça ne sert à rien de me torturer l'esprit. L'amour c'est censé être quelque chose de magnifique, sans quoi la vie est plus terne, pas notre problème numéro 1. C'est pourquoi j'ai décidé de mettre mes incertitudes de côté pour profiter pleinement de cette excursion entre amis. Enfin, seulement si Titouan se décide à arriver un jour. Je regarde ma montre, il est 9h25. J'en ai ras le bol, je l'appelle. Les fréquences sonnent et le stress monte.

"Salut.

- Ouais, salut. Dis, tu comptes arriver bientôt ? Parce que ça fait presque une demie-heure que je t'attends.

- Ouais désolé, mon bus a du retard, j'arrive."

Je connais ce ton faussement désolé, il a le même avec Lara.

"Et il t'es pas venu à l'idée de me préven... "

Bip-bip

Bon, il a raccroché. Le point positif c'est qu'il n'a pas oublié, ni prévu autre chose dans son coin. Par contre ça ne m'étonnerait même pas qu'en réalité il soit toujours en train de déguster son petit-déj. On les connaît les gens qui se disent en route alors qu'ils viennent de se réveiller.

En attendant, je me pose sur mon canapé pour regarder une série. L'heure tourne et je finis par m'assoupir, enroulé dans mon plaid si doux et confortable. C'est seulement vers 10h25 que le son de l'interphone résonne dans mon appartement et je vais ouvrir, encore à moitié endormi. Titouan est debout derrière la porte, chargé de 2 gros sacs de sport et d'une tente pliable, vêtu d'un jogging et d'un tee-shirt de sport. Au moins il est équipé. Je suis mi-agaçé, mi-soulagé. Il me lance naturellement un "salut" et rentre dans mon appartement comme un courant d'air qui sent son parfum.

"T'attends quoi ? me demande-t-il en voyant que je n'ai pas bougé d'un millimètre.

- C'était pas prévu que t'arrives à 9h par hasard ?

- Je te l'ai dit, soupire-t-il en levant les yeux au ciel, mon bus a eu du retard.

- Ok, laisse tomber.

- Cool. On y va ?"