Je m'éloigne de quelques mètres sur la droite, où je reconnais une cuisine. Des dizaines de casseroles sont accrochées au mur, et cafetières, théières, bassines et machine à pain sont posées sur une table en bois. Un buffet est lui aussi en bois sculpté, mais ce ne sont pas des lions qui sont représentés sur les placards mais des oiseaux qui tiennent du laurier dans leur bec. J'en ouvre un et trouve un gros livre rongé par l'humidité. J'ouvre une page au hasard et découvre une carte de cette région de la Suisse. La date est notée d'une écriture penchée dans un coin du papier jauni, et je distingue l'année 1847. Je repose le manuscrit et passe devant un miroir sale. Les ombres derrière mon reflet semblent étranges et je ne m'y attarde pas pour éviter de paniquer. Je tire les rideaux d'une fenêtre mais enlève vite ma main quand je vois qu'ils sont infestés de toiles d'araignées et de moucherons morts.
Une porte attire mon attention, je l'ouvre et sens la poignée en acier glacée faire trembler mes doigts. J'arrive dans une petite pièce sombre avec un banc et quatre chaises rembourrées de velours rouge, toutes tournées vers un autel surmonté de statues de la Vierge Marie et de symboles de croix. Il n'y a aucune fenêtre et le seul éclairage se fait par la porte par laquelle je suis entré.
Je n'ai jamais aimé les églises. Non pas que j'ai un quelconque problème avec la religion, au contraire je la respecte profondément. Mais la volonté de se rapprocher de Dieu, des morts ou de l'au-delà ne m'inspire pas confiance.
Je fais le tour de la pièce rapidement, et alors que j'observe de la cire qui a séché sur l'autel, un bruit sourd et métallique me fait sursauter. Ce n'est rien de plus qu'un coup de vent qui a fait claquer la porte, le même qui caresse mon échine de son souffle glacé. Je respire, décidé à ne pas perdre mon sang-froid, et allume la lampe torche de mon téléphone. La première chose que je vois est une silhouette sans tête, et un cri strident sort de ma bouche alors que je l'aveugle de lumière... Pour me rendre compte que ce n'est qu'un mannequin utilisé pour ranger un costume de prêtre noir et blanc. Mon cœur palpite à une vitesse affolante et, tandis que ma panique redescend, j'étouffe un sanglot et me précipite vers l'horrible porte en fer que j'ouvre à la volée.
"Titouan !!"
Je hurle son nom qui se répercute sur les murs de ce maudit manoir, l'écho se moquant de ma plainte laissée sans réponse.
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Toxic and friends [BxB]
Romance"Ꮮꭺ ꮩéꭱꮖꭲꭺᏼꮮꭼ ꭺꮇꮖꭲꮖé 🇳ꭼ ꮐèꮮꭼ ꮲꭺꮪ ꭼ🇳 ꮋꮖꮩꭼꭱ" (𝑝𝑟𝑜𝑣𝑒𝑟𝑏𝑒 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑) »»----- Et si elle s'embrasait sous les feuilles d'automne ? -----«« . De belles boucles châtains, des yeux brillants, un sourire taquin. Titouan est mon seul ami. Il a...