Toxic and friends [BxB]

Chapitre 25

Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit encore ?

"Pourquoi tu rigoles ?

- C'est ta déclaration d'amour qui est drôle ! On est plus au collège, c'est quoi toute cette niaiserie ?

- Maintenant je sais que tu n'es pas romantique, rigolé-je, quand même un peu blessé."

Il redevient sérieux et son regard se perd dans le vide.

"Qui sait, peut-être que ça viendra avec le temps.

- Donc tu n'es pas amoureux de moi ? déclaré-je, déçu.

- Non, pas encore en tout cas. Mais je veux bien tenter l'expérience."

Seigneur Marie Jésus et les douze apôtres, ai-je bien entendu ?

"Attends, ça veut dire qu'on est en couple là ?

- On est tous les deux d'accord donc j'imagine que oui.

- Et on est pas sensés s'embrasser à ce moment-là ?

- Qu'est-ce que t'es sentimental... Allez viens là."

Il m'attire dans ses bras et je m'attends à ce qu'il m'embrasse aussi fougueusement que la première fois mais non, il dépose simplement un tendre baiser sur mes lèvres en me caressant la joue avec délicatesse. Il se recule de moi et me lance un regard qui me fait m'envoler dans un ciel d'été et nager dans un océan de bonheur. Mon esprit est en effervescence, mon cœur est euphorique. Je crois que c'est le plus beau jour de ma vie.

"Pourquoi tu pleures ?

- Je... Quoi ?"

Je porte une main sur mes joues et sens qu'elles sont trempées de larmes.

"Merde, je pleure de joie."

Je souris de plus belle, lui aussi puis il me prend dans ses bras. On reste dans cette position quelques minutes pendant lesquelles je suis aux anges mais le gargouillement de mon ventre brise ce petit moment loin de tout.

"Il est quelle heure ?

- Dix-neuf heures.

- Ça veut dire que j'ai dormi plus de quatre heures ?

- Tu veux que je te rappelle pourquoi tu étais aussi fatigué ?

- Non merci, une douleur à un certain endroit me le rappelle déjà assez."

Il éclate de rire et je lui lance un regard noir. Qu'est-ce que je disais, il est sadique.

"Sinon, tu veux manger quoi ?

- Des Pasta Box ! m'écrié-je comme un enfant."

Quoi ? On a tous nos faiblesses, moi c'est la nourriture.

"On ne va pas les manger froides.

- On n'a qu'à faire un feu !

- Sous la pluie ?

- On attend qu'il s'arrête de pleuvoir."

Il soupire et je lui lance un regard de chien battu pour l'attendrir.

"D'accord, mais c'est toi qui t'occupes du feu.

- Pas de problème, c'est pas comme si je comptais sur toi pour l'allumer.

- Eh ! Je suis très bien capable de le faire !"

~~

"Ça ne doit pas être bien compliqué..."

Je m'assois à l'entrée de la tente et observe Titouan entasser des bouts de bois. Première erreur : ils sont trempés. Il aurait dû prendre ceux qui sont abrités par les sapins.

La pluie s'est arrêtée vers vingt heures trente, et je dois avouer que je pourrais manger n'importe quoi, tant pis pour les Pasta Box. Je me garde bien de le dire à Titouan, j'ai trop envie de le voir galérer à allumer un feu. Au final, je suis moi aussi un peu sadique sur les bords.