21. Réconfort

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Le lendemain de mon retour, je me rends à la villa des Cullen. Il me parait évident de venir remercier Alice et Edward pour m'avoir ainsi rassurée alors que je vivais une si terrible expérience. Embry a proposé de m'accompagner, d'appeler le travail pour se faire porter pâle, mais je l'ai assuré que c'était bon, que j'allais bien. Il a fini par concéder et s'en est allé, bien qu'à contrecœur, je l'ai bien vu.

C'est Edward qui m'ouvre la porte de la villa. A peine ai-je pu le saluer qu'Alice surgit à son tour et m'entoure de ses bras durs et froids. Je reste choquée par ce contact soudain mais Alice ne s'en formalise pas.

— Je suis contente que tu ailles bien, me dit-elle. Quand j'ai vu ce qui allait t'arriver... Mais il était déjà trop tard...

— Tout va bien Alice. Tu n'aurais rien pu faire de plus. Tu as déjà fait beaucoup. Merci.

Elle me sourit mais je vois qu'elle continue à se sentir fautive, ce qu'elle n'a aucune raison d'être.

— Eh bien ! Un nouvel exploit à ajouter à ta liste ! s'exclame soudain Emmett en entrant dans la pièce. Faire fuir un vampire, il faut le faire !

— Emmett ! siffle Rosalie en surgissant derrière lui.

— Ben quoi ? réplique-t-il. Il faut avouer que c'est fort.

— Et traumatisant ! rétorque-t-elle, ce à quoi Emmett ne répond rien, vaincu.

Quand Carlisle arrive à son tour jusqu'à moi, il me demande ma permission pour commencer à m'ausculter, notamment au niveau du cou, mais il n'y a plus aucune marque à observer.

— Carlisle, n'étiez-vous pas reparti à New-York ? m'étonné-je alors que ses doigts froids tâtent mon cou.

— Nous sommes revenus dès que nous avons su.

— Vous êtes revenus pour moi ?

— Bien sûr.

Comme si c'était parfaitement évident. J'en suis profondément touchée. Carlisle agit comme si j'étais de la famille et que je l'avais toujours été.

— C'est le cas, Aina, répond Edward en écho à mes pensées.

— Nous voulions nous assurer que tu allais bien, intervient à son tour Esmé. Nous sommes tellement désolés que ça te soit arrivé, Aina.

— Et pourtant, tout va bien, dis-je. Aucun dégât. Comme si rien ne s'était jamais passé.

— Cela confirme mes tests au laboratoire, intervient Carlisle. J'ai confronté ton sang à du venin de vampire. Ton sang l'a complètement désintégré. Il l'a combattu comme si ce n'était qu'un vulgaire sirop de menthe. J'en suis resté ébahi.

— Vous avez eu le temps de faire les tests ? Qu'avez-vous découvert d'autre ?

— Il y a définitivement quelque chose d'anormal dans ton sang. Quelque chose de plus qu'humain. Un type de cellule inconnu que je ne suis pas parvenu à isoler, quelque chose d'insaisissable. Difficile d'en savoir plus, donc. Je pense qu'il y a une magie chez toi que la science ne peut pas expliquer, tout comme il y une magie dans le sang quileute qui leur permet de se transformer en loup quand ils sont confronté à des vampires.

— Je suis de l'ordre de l'inexplicable, soupiré-je.

D'un air désolé, Carlisle hausse les épaules.

— Je vais continuer à chercher des réponses mais je ne suis pas certain d'y arriver. Je suis vraiment désolé, Aina.

— Ce n'est rien, Carlisle. Je n'ai jamais vraiment escompté obtenir des réponses précises à mon sujet un jour. Je l'ai maintes fois espéré, mais ça m'a toujours paru hautement improbable. Je me suis faite à l'idée de ne jamais savoir. J'ai quand même appris des choses.

Aina [Embry Call]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant