Une fois le flot de larmes tari, ni Embry ni moi n'en parlons. Nous n'avons pas besoin de mots pour nous accorder là-dessus. Il s'agissait d'un moment à ressentir, pas à comprendre.
Nous étant réveillés en plein milieu de la nuit sur le canapé, nous regagnons la chambre pour reprendre le cours de la nuit, non sans auparavant nous exprimer mutuellement notre amour d'une façon qui se passe également de mots.
Au lendemain, je me sens différente. Différente d'une façon que j'ai du mal à appréhender. Je me sens aussi légère qu'une plume, libre comme l'air.
Même si Embry sait désormais toutes ces choses sur moi et mon passé, nous n'en avons pas parlé une seule seconde. Tout simplement parce que je ne suis pas en capacité de le faire, c'est aussi pourquoi j'ai fait lire mes carnets au quileute au lieu de tout lui raconter de vive voix. Ce qui importe, c'est qu'Embry sache désormais tout, que nous n'ayons plus aucun secret l'un pour l'autre.
Une fois le quileute parti, je reste longtemps pensive, jusqu'à ce que quelqu'un frappe à ma porte. Sur le palier, je découvre Edward.
— Tiens, je ne sais même plus à quand remonte ta dernière visite ! remarqué-je. Que me vaut cet honneur ?
Un sourire étire ses lèvres.
— Je viens aux nouvelles. As-tu revu ta mystérieuse étrangère ?
— Si tu me poses la question c'est qu'Alice a à nouveau eu une vision, non ?
— Elle t'as vu la rencontrer, le soir du restaurant. Ce qui l'intrigue, c'est pourquoi ces visions lui apparaissent aussi tardivement à chaque fois. Comme si la décision était prise à un ultime instant, la rendant imprévisible.
— Tu sais, je ne serais pas étonnée que, qui que soit cette femme, elle n'aime pas beaucoup qu'on la traque. Elle semble avoir de nombreux pouvoirs.
— Tu penses à quelque chose en particulier ? s'enquit le vampire.
— Quand j'étais aux toilettes, au restaurant, et que la femme m'ait apparue, Embry ne parvenait plus à entendre quoi que ce soit. Ce qui n'est pas normal : je n'étais vraiment pas loin et il n'y aucun problème avec l'ouïe d'Embry. Je pense que cette femme en était la cause... D'une façon ou d'une autre. Pour ce qu'on en sait, peut-être bloque-t-elle aussi les visions d'Alice ? Pas forcément volontairement, mais chaque fois qu'elle m'apparaît, il semblerait que tout le monde est tenu à distance...
— Ta théorie ne me semble pas délirante. Mais si tu as raison, alors nul ne peut te protéger d'elle.
— Pourquoi tout le monde persiste à vouloir me protéger d'elle ? Il ne semblerait pas qu'elle me veuille le moindre mal.
— Mais tu n'en es pas certaine non plus... remarque Edward.
Immédiatement, je bloque mes pensées. Encore une fois, il m'a été facile d'oublier que j'étais face à un vampire capable d'entendre la moindre de mes pensées.
— De toute façon, comme tu l'as si justement fait remarquer, il semblerait que vous ne puissiez rien contre elle. On verra bien, Edward. Que veux-tu que je te dise ?
— Embry est inquiet, insiste Edward.
— Embry me fait confiance.
— Cela ne l'empêche pas d'être inquiet.
— Comment sais-tu ça ?
— Tu sais très bien que tout se sait avec les loups. Jacob le sait alors nous le savons, vu le temps qu'il passe à trainer dans nos pattes.
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Aina [Embry Call]
FanfictionAina arrive à Forks un peu par hasard et s'attend à trouver une bourgade totalement dénuée d'intérêt. Elle comprend son erreur en posant son regard sur les Cullen pour la première fois. De son côté, Edward ne tarde pas à comprendre qu'Aina n'est pas...