20. la marque des ténèbres

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Le couloir du septième étage était devenu l'endroit qu'Hermione monopolisait le plus pendant ses rondes. Dieu merci, Ron était trop peu attentif au monde qui l'entoure pour le remarquer.

Hermione était cachée derrière une statue de chevalier en acier et attendait patiemment que Malefoy ouvre cette mystérieuse Salle sur Demande. La brune avait conclu après deux semaines d'enquêtes où elle nourrissait sans le vouloir une obsession pour sauver Poudlard des manigances du garçon que ce dernier se rendait souvent, à la nuit tombante, dans l'allée principale du septième étage. Elle avait pu voir la porte en bronze émerger du mur de pierres vierge.

Il pénétra dans la salle et comme d'habitude, celle-ci se cicatrisait presque immédiatement. Elle compta jusqu'à mille, sa respiration serrée par la crainte et l'impatience.

La Gryffondor s'approcha du mur et passa trois fois de suite devant, répétant cette même phrase qu'elle avait en tête... "je veux savoir ce que Malefoy fabrique"...

Comme elle l'avait espéré, l'unique passage se forma sous ses yeux et elle y entra avec la sensation de faire quelque chose d'interdit.

Quand le bruit froid de la porte qui se referme disparaît dans la salle, c'est le silence qui prend place. Hermione voit alors des rangées et des tas d'objets de toutes sortes qui s'étendent sur des centaines de mètres. L'espace est sombre et silencieux, le plafond est haut et il y a beaucoup de poussières, comme si il servait depuis très longtemps.

— Qu'est-ce que tu fiches ici ? Vas t'en ! déclara une voix derrière elle.

Avachie contre un mur, la respiration haletante, la folie peint sur le visage et la douleur dans les yeux de Malefoy Junior vinrent dans le champ de vision de la brune qui fronça les sourcils.

La situation amusa un peu Hermione : pour la toute première fois, il était en position de faiblesse et elle pouvait en faire tout ce qu'elle voulait... La brune se frappa mentalement quand l'idée de le torturer afin d'obtenir des réponses émergea dans son esprit.

Le Serpentard avait la main posée sur son avant bras droit et grognait de douleur. Le regard de la brune glissa dessus et remarqua la manche de sa chemise d'uniforme tachée de sang.

— Tu as quoi au bras ? demanda t'elle en décidant d'ignorer sa question ponctué d'un ordre.

— Rien qui te regarde, répliqua t'il en lui lançant un regard noir.

— Malefoy, je ne peux pas te laisser crever ici, imagine qu'elle insulte ça serait envers cette pièce antique de devoir supporter ton cadavre... argumenta la brune et s'accroupissant devant lui.

— Si tu oses toucher à moi...

Mais Drago ne termina pas sa phrase : Hermione venait d'attraper son poignet et l'approchait de sa baguette où elle venait d'exécuter un lumos.

La Gryffondor remarqua à qu'elle point sa peau était glacée quand elle fut parcourue d'un frisson. Un soupire de désaccord s'écharpa de la bouche de Malefoy mais il ne bougea pas, et ce car il avait compris qu'il n'était pas en position de faire la loi.

Elle prit soin de soulever la manche lentement, car même si elle aurait aimer lui faire du mal, elle avait un cœur et c'était inhumain de ne pas mettre un minimum de douceur dans son geste.

— Tu es sûre de toi Granger ? Quand tu auras finit de relever cette stupide manche, tu ne pourras pas faire de retour en arrière, signala Malefoy qui était légèrement blasé.

— Arrête de dire n'importe quoi, trancha t'elle.

Mais quand un serpent enroulé autour d'une tête de mort apparut sur le bras du Serpentard, du sang un peu partout sur l'image à l'encre magique, Hermione compris pourquoi il disait cela. Elle eu un mouvement de recule où elle tomba en arrière et se retrouva à deux mètres du blond qui était en train de rire froidement.

— À quoi t'attendais-tu ? Nan mais sérieusement...

— Tu es un mangemort, souffla Hermione avec une certitude plaquée de déception, les lèvres tremblantes comme ci elle venait de prononcer un gros mot.

— Et toi, tu es perspicace ! dit-il.

Leur regards se trouvèrent et le silence revint. L'un exprimant la peur, l'autre la haine.

— C'était toi, pour Katie Bell. affirma t'elle.

— Ouais.

— Pourquoi elle ? Pourquoi vouloir la tuer ?

— Qu'est-ce qui te dit que c'était elle que je visais ? trancha t'il en fronçant les sourcils d'un air mauvais.

— Tu veux dire que...

— Il y a tellement de choses que tu ne sais pas, Granger. Tellement.

Elle soupira.

— Raconte moi.

Il haussa un sourcil.

— Imagine le pire et dis toi que tu es encore bien loin, répondit Malefoy.

Hermione était sûre d'une chose dans tout ça : elle avait eu raison sur toute la ligne. Malefoy manigance quelque chose, et c'est un mangemort. Mais bizarrement, c'était la première fois qu'elle n'était pas satisfaite d'avoir réussi quelque chose.

— Je vais aller voir Dumbledore, déclara t'elle. Je... je vais tout lui raconter.

La brune essayait d'être crédible à travers ces mots, comme pour s'en convaincre elle même.

— Certainement pas, cracha le blond en commençant à gigoter.

— Et tu pourriras à Azkaban avec ton idiot de père qui...

Mais la Gryffondor n'eut pas le temps de terminer sa phrase : Malefoy venait de la projeter contre le mur. Sa colonne vertébrale s'y cogna et elle gémit de douleur. Hermione retomba douloureusement sur le sol et sa respiration s'accéléra.

Il était debout, la baguette dans sa main gauche, des gouttes de sang glissant de son bras droit et la colère sur son visage pâle.

— Si tu dis quoique ce soit, tu peux dire adieux à tout ce qui t'ai cher, la sang de bourbe. Alors, même si je sais que c'est difficile pour toi, prends soin de te la fermer.

Quêtes de CœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant