Quêtes de Cœurs

71. lendemain de soirée

Dans les couloirs de Poudlard, les élèves ne parlaient que de la réussite qu'avait eu la fête de Terry et Blaise. L'opinion générale était positive, et donnait ainsi la meilleure réputation possible aux deux garçons. Cependant, le lendemain, tout le monde découvrait le visage balafré du métisse, les égratignures sur Malefoy et les visages durement épuisés de Ginny Weasley, Hermione Granger et Pansy Parkinson .

— Hermione, on te cherche partout depuis tout à l'heure ! s'exclamèrent Ron et Harry en arrivant près de la brune dans un couloir du château. 

— Salut, grommela t'elle en baillant. Qu'est-ce qu'il y a ?

— On voulait te demander si tu savais pourquoi Ginny n'arrête pas de se morfondre depuis ce matin, fit Harry qui ne pouvait cacher son inquiétude.

Hermione leva les yeux au ciel et fit la grimace. 

— Je sais pourquoi, effectivement. Elle se mord les doigts. Elle récolte ce qu'elle a semé. 

Les garçons échangèrent un regard d'incompréhension. Hermione soupira. 

— Raconte, fit Ron.

— Hier soir, elle m'a embarquée en dehors de la fête et m'a emmenée dans un endroit peu fréquenté de Pré-au-lard. Elle m'y a emmené de force, pour me livrer à Blaise Zabini qui m'a attachée à une chaise et m'a dit qu'il avait eu besoin d'elle pour l'aider à me kidnapper. Ensuite... (elle marqua une pause en réfléchissant sérieusement à ce qu'elle allait dire) Zabini a essayé de me prendre des renseignements sur les faits et gestes d'Harry et de Dumbledore. J'ai réussi à me débarrasser de lui, toute seule, et je me suis enfuie. Zabini m'a dit qu'il avait menacé Ginny de te faire du mal à toi via Parkinson, dit elle en regardant Ron. Elle était obligée de modifier un peu l'histoire, pour les protéger elle et lui. 

— Pardon ! s'exclamèrent, choqués, les deux Gryffondor. 

— Ouaip. Pas si pur que ça, la Ginny. 

— J'arrive pas à croire qu'elle ai fait ça... Elle aurait pu nous en parler, on en fait qu'une bouchée de Zabini ! s'énerva Harry. 

Hermione songea à la marque des ténèbres sur l'avant-bras du métisse et se dit que ses amies ne se rendaient pas compte d'à qu'elle point les mangemorts étaient à l'apogée de la cruauté, ces temps-ci. 

— Je ne la verrai plus jamais comme avant, déclara Ron, la mine sombre. Je demanderai ce soir à Pansy si elle était au courant de tout cela. 

Hermione songea qu'elle n'aurait peut-être pas dû en parler à Ron et Harry, tous les deux tenant bien plus à Ginny qu'elle. Mais elle se dit que le fait d'omettre le détail Dolohov était déjà un trop grand service qu'elle lui rendait. Elle déplaça une mèche de cheveux derrière son oreille et se demanda si Malefoy allait lui reprocher le fait d'avoir parlé aux garçons. Une raison de plus qu'elle trouva pour aller le voir. Plus que jamais, il était devenu son centre d'intérêt. 

Hermione aperçu à l'opposé du couloir un petit groupe de Serpentard dont Zabini faisait partie. Elle retint une exclamation de surprise en voyant l'état de son visage qui était fortement inquiétant. Elle remarqua aussi que lorsqu'il passa à côté d'elle, il ne lui accorda aucun regard. Elle étira un sourire rassuré : Malefoy avait dû lui faire sacrément peur pour qu'il n'ose même pas la regarder ! 

— Par Merlin Hermione, c'est toi qui lui a fait ça au visage pour t'échapper de son emprise ? questionna Ron en faisant référence au Serpentard.

— Euh... Ouais, oui, c'est moi, mentit-elle. 

Après tout, elle n'était pas à ça près, en matière de mensonge.