81. ses mains

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La semaine suivante, une semaine après leur nuit ensemble dans la Salle sur Demande, Hermione vivait toujours son idylle à la conscience aveugle, marchant dans les couloirs en souriant, se retenant de se faire tatouer sur le front qu'elle était amoureuse et que l'amour était devenu sa drogue favorite, à défaut d'être, dans ce cas là, mortel.

Au cours de la journée, elle avait battu un record en cours de Sortilège. Elle avait réussi à faire obtenir à sa maison soixante-dix points exactement en faisant une démonstration encore plus explicite que celle du professeur lui-même. Flitwick avait manqué un arrêt cardiaque juste avant de la féliciter, et il ne l'avait pas lâchée du cours. Les regards venimeux des élèves des autres maisons ? Elle ne les voyaient même pas, car ses camarades Gryffondor la mettait sur un certain piédestal. Obtenir ce nombre de point deux mois avant la fin de la coupe des maisons était rare - voir impossible - et c'était devenu son mérite.

Lorsque le dîner se termina, elle n'avait presque rien avalé, tellement les élèves de sa table ne cessait de vouloir lui parler et l'entendre raconter comment elle avait réussi ça. Parvati et Lavande, l'ayant remarqué, lui on dit qu'elles allaient prendre quelques sucreries qu'elles lui donneraient dans le dortoir après sa ronde. Hermione trouvait le geste assez étonnant de la part des deux filles.

Lorsqu'elle se leva, Dean Thomas, Seamus Finnigan et deux garçons de septième année commençaient à inventer une stupide chanson qui était faite pour la mettre en valeur elle et son talent pour le cours de Sortilège. D'abord gênée, elle riait nerveusement et rougissait alors que tous ses amis et camarades se mettaient à chanter et improviser la chanson. Les quatre garçons qui avait lancé ça s'approchèrent d'elle et sans qu'elle ne puisse rien y faire, il la firent monter sur leurs épaules pour la surélever alors que tout le monde commençait à sortir de la Grande Salle pour aller à leurs salles communes.

Elle entendait ces garçons rire aux éclats alors que les Gryffondor commençaient à applaudir. Elle ne s'était jamais sentie autant rougir de toute sa vie.

Quelques minutes plus tard et quand McGonagall leur lança un regard noir, les garçons déposèrent Hermione à terre ferme et la foule se dispersa. La brune retrouva rapidement Ron qui lui souriait plus loin, l'attendant pour la ronde journalière.

— Tu es une véritable icône Hermione, on est sur la bonne voix pour gagner la coupe des maisons une année de plus, déclara t'il fièrement en posant une main sur son épaule.

— Tout le plaisir est pour moi, sourit elle en retour, sortant sa baguette de sa poche. Bon, bonne soirée je suppose ? Tu vas retrouver Pansy ?

Le Weasley hocha la tête.

— Oh, eh, fais gaffe à toi Hermione. J'ai entendu dire que des Serpentard du style Malefoy et Zabini traînaient dans les couloirs ces temps-ci. Envoie-moi ton patronus en cas de besoin.

Hermione fronça les sourcils.

— Hum, où as-tu entendu ça ?

— J'sais plus, mais ça m'étonnerait pas que ça soit vrai. Pourquoi ?

— Oh, comme ça... murmura t'elle en se retournant et prenant la route. Ron cligna des yeux, haussa les épaules et prit lui aussi sa route.

C'était pas vraiment une nouvelle pour elle, ça faisait depuis octobre qu'elle voyait Malefoy se balader dans les couloirs du château après le couvre-feu. Ce qui l'étonnait et l'inquiétait légèrement, c'était que les gens se mettent à se douter de ce fait. Rapidement, elle alla au couloir de la Salle sur Demande, où il était.

— Te voilà enfin ! Tu vas m'expliquer ce qui viens de se passer ? s'exclama t'il en même temps de faire apparaître leur pièce.

— ...Quoi ? répondit elle en fronçant les sourcils. Qu'est-ce qui ce passe encore... songea t'elle en entrant derrière le Serpentard et refermant la porte.

Quêtes de CœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant