Quêtes de Cœurs

100. quêtes de coeurs, épilogue

Les élèves de Poudlard marchaient, groupés par amis en direction de la gare locale de Pré-au-lard, où le Poudlard Express allait arriver dans l'heure qui suivait. On était le dernier samedi de juin, et la sixième année d'Hermione et des autres était finalement terminée. Mais alors que tous les autres étaient en dehors du château, la brune, elle, arrivait en face du mur de pierres vierges d'un des couloirs du sixième étage, sa malle à la main, son sac sur les épaules et les traits du visage tirés par les souvenirs dans sa mémoire qui lui étaient évoqués lorsqu'elle faisait balader son regard humide sur la scène familière et différente qui se produisait.

Les cheveux attachés en une queue de cheval aux mèches sauvages, entièrement vêtue de vêtements moldus avec ses chaussures de ville et son jean délavé, Hermione se sentait prise en otage par le fleuve de flashbacks qui s'abattait là tel un tsunami. En une année, ce simple lieu était devenu à ses yeux encore plus symbolique que le yin yang lui-même. Ici régnait les effluves du parfum singulier de Malefoy, les baisers dangereux qu'ils avaient partagés, leur âme loin d'être pareilles brûlant les règles dans la passion des coups de leurs mots, leurs phrases démoniaques et sanglantes qui devenaient douce et énamourées lorsque l'heure des soupires sonnait, et toujours lors des nuits calmes de Poudlard. Ils avaient été insomniaques pour l'amour qui les consumaient et Hermione, se tenant là, un sourire indécis aux lèvres, n'en éprouvait aucun remord.

Qui aurait cru que la Salle sur Demande deviendrait le QG des sentiments qu'Hermione Granger éprouvait pour Drago Malefoy ?

Personne, encore moins elle. Pourtant, c'était le cas.

— Granger ?

Elle sentit son coeur louper un battement et se retourna agilement. Lorsqu'Hermione reconnu le visage de Drago, toujours dans son éternel costume noir, sa main passant dans ses cheveux et son air amusé à la fois d'humour et de sarcasme sur ses traits angéliques, elle sentit que le moment était encore plus troublant et peut-être même trop pour qu'elle ne le supporte, alors des larmes vinrent lui piquer les yeux alors qu'elle s'approchait de lui, les mains tremblantes.

— Malefoy qu'est-ce que tu fabriques ici ? C'est super dangereux, si on te voit à Poudlard après... Tu seras envoyé à Askaban ! Mais enfin qu'est-ce qui t'ai passé par la tête de... Par Merlin..., s'inquiéta t'elle sans pouvoir s'empêcher de poser ses mains sur son visage alors qu'il souriait en la regardant d'une manière qui la fit frissonner.

— Je suis venu parce que je dois te dire quelque chose, répondit il d'un ton calme qui apaisa la brune.

— Me dire quoi ? continua t'elle alors qu'il retirait une larme sur sa joue.

— Je sais que je suis dans le camp des méchants et toi dans celui des gentils, et que par conséquent nous ne devons pas avoir à nous parler, mais je veux que tu me promettes quelque chose : tu vas faire tout ce qui est en ton pouvoir pour terrasser Tu-Sais-Qui, fit Malefoy.

Hermione fronça les sourcils.

— Oui, oui bien sûr que je vais le faire, ça a toujours été comme ça, et puis, avec les garçons, on a un plan pour l'éliminer, mais, Malefoy, je croyais qu'entre nous c'était fini ?

Doucement, il posa ses mains sur les joues de la brune et la regarda dans les yeux, leur regard liés, prenant quelques uniques secondes avant de lui répondre cette dernière phrase qu'il avait murmuré de façon justificative, sachant pertinemment et la connaissant par coeur, qu'elle allait se mettre à sourire d'une façon qui le rendait si amoureux :

— On est Hermione Granger et Drago Malefoy. Nous deux, ce n'est jamais fini.

Dehors, le Poudlard Express venait d'arriver dans la gare de Pré-au-lard et Harry et Ron cherchaient leur amie. Dehors, Lord Voldemort prenait des mesures pour infiltrer des Mangemorts au Ministère de la magie. Dehors, les choses continuaient. Mais ici, dans le couloir de la Salle du Demande, le temps s'était arrêté et ils s'embrassaient éperdument. Hermione se demanda, douteuse, si c'était un baiser d'adieux, ou un baiser d'avant la prochaine fois qu'ils se reverraient, mais elle était sûre d'une chose :

Malefoy lui avait offert son coeur.

Fin